« Qui veut un milliard, prépare le million ! » En gros, c’est un peu ce que Cherry Ventures dit en levant 500 millions de dollars à Berlin, avec dans l’idée de dégoter la première entreprise d’un trillion en Europe. Mais avant de dégainer le champagne, faudrait peut-être penser à allumer un feu de camp, car on est encore loin des grosses artilleries US.
Cherry Ventures ambitionne donc de renverser la tendance morose qui plane sur l’Europe. Leur plan ? Injecter un peu de vitamine « C » dans le marché, et transformer les débuts prometteurs de start-ups en entreprises colossales. Mais bon, soyons honnêtes : pour l’instant, l’idée d’une entreprise d’un trillion sur ce continent frôle plutôt la science-fiction que la réalité économique.
Pour soutenir cette vision futuriste, Cherry fait appel à des investisseurs de renom, mais sans donner de délai précis pour voir ce projet ambitieux aboutir. Pendant ce temps, outre-Manche, les levées de fonds au Royaume-Uni, pourtant la plus grosse usine à startups d’Europe, ont marqué le pas avec une chute de 50% d’un trimestre à l’autre.
Les ambitions de Cherry sont grandes, mais le chemin vers le trillion semble encore long et sinueux.
Et pendant que Cherry rêve, d’autres sont déjà sur le terrain. Prenons Balderton Capital par exemple. Eux, ils ont récemment levé 1,3 milliard de dollars pour les startups tech européennes, tout en avouant que l’Europe manque le train de l’intelligence artificielle. Et oui, côté IA, il semblerait qu’on soit encore à la traîne, malgré quelques belles levées de fonds comme les 8 milliards pour les entreprises IA en Europe contre les 97 milliards aux États-Unis.
Le portefeuille de Cherry Ventures n’est pourtant pas à négliger. De Flix SE à Forto, en passant par Robeaute et Flink, ils ont misé sur des start-ups qui pourraient bien filer à toute vitesse vers l’autoroute du succès. À noter aussi leurs sorties réussies avec des projets tels que CoWSwap et Homelike.
Il est également intéressant de voir qui soutient cette aventure : des entrepreneurs aguerris tels que Miki Kusi de Wolt, Ilkka Paananen de Supercell, et Jochan Enghert de Flix. Avec une équipe pareille, Cherry a de quoi injecter un peu de coup de fouet dans l’ADN des startups européennes.
En résumé, Cherry Ventures semble prêt à se lancer dans un marathon de la tech, mais comme on dit, « en avril, ne te découvre pas d’un fil », sauf peut-être si tu as 500 millions de dollars à mettre au feu. On leur souhaite que ces cerises sur le gâteau ne se transforment pas en pépins !
Source : Techcrunch