« Un ordinateur quantique par jour éloigne l’obsolescence pour toujours ! », pourrait bien devenir le slogan des enthousiastes de la physique quantique. QuEra, petite entreprise de Boston, est là pour prouver que ce monde étrange aux propriétés bizarroïdes n’est plus réservé aux théories fumeuses des chercheurs à lunettes. Forts d’un financement mirobolant de 230 millions de dollars, QuEra est sur la voie de la création d’un ordinateur quantique pleinement opérationnel.
Si vous pensiez que Quantum Computing était un sujet réservé aux férus de science-fiction, détrompez-vous ! QuEra, la startup bostonienne chapeautée par Andy Ory, un vétéran de la tech, vient de boucler une levée de fonds via un prêt convertible, soutenue par les géants Google et SoftBank. Autrement dit, ces sommes impressionnantes vont être transformées en équité lors de leur prochaine émission de fonds propres. Résultat des courses ? Une avancée significative qui pourrait bien changer la donne dans les cinq prochaines années.
Jusqu’ici, QuEra avait levé près de 50 millions de dollars, consolidant son portefeuille d’investisseurs prestigieux comprenant Google, SoftBank Vision Fund, Valor Equity Partners et plusieurs autres. Avec une vente notable de 41 millions pour un ordinateur quantique au Japon, QuEra commence déjà à réchauffer les moteurs de sa machine à qubits. Les revenus générés par les services cloud via AWS ne sont pas non plus à négliger.
QuEra s’inscrit dans la tendance fébrile des levées de fonds astronomiques et des ambitions démesurées de l’informatique quantique.
Les startups rivalisent pour se tailler la part du lion dans cet écosystème en effervescence. Alice&Bob de Paris a récemment levé 104 millions, Riverlane d’Angleterre affiche 75 millions, et SEEQC, champion des puces quantiques, quant à elle compte déjà 30 millions de dollars. C’est sans oublier Quantinuum, qui flirte avec les étoiles à 5 milliards de dollars et pourrait bientôt atteindre un IPO de 10 milliards.
Avec un cerveau comme Alex Keesling supervisant la magie technologique de QuEra, l’entreprise teste différentes voies pour abaisser les taux d’erreur de calcul, utilisant des atomes très « cools », refroidis par laser qui enverront ces mêmes vilaines erreurs dans un univers parallèle. Mais patience, ce marathon quantique n’est pas près de terminer : la route vers la création d’une machine du futur ne se fera pas en un claquement de doigts de Schrödinger.
Toute la promesse de l’informatique quantique repose sur sa capacité potentielle à surpasser l’informatique traditionnelle sur plusieurs plans, allant de la science matérielle à la simulation, en passant par l’optimisation. On attend donc avec impatience le moment où ces ordinateurs quantiques pourront mettre leurs propriétés fascinantes au service d’applications utiles, qu’elles soient industrielles, scientifiques ou autres.
Andy Ory s’enthousiasme : « Avec suffisamment de qubits corrigés d’erreurs, les applications pour l’informatique quantique qui surpasseront les ordinateurs classiques seront à notre portée. QuEra a la recette secrète du Graal quantique ! » Comme quoi, malgré les défis titanesques, un petit pas pour l’homme pourrait bien devenir un grand pas pour… un calculateur quantique ! Allez, espérons que QuEra ne se fasse pas une montagne du moindre qubit. 😉
Source : Techcrunch