Comment l’Union Européenne se positionne-t-elle dans la compétition mondiale pour développer des infrastructures d’intelligence artificielle de pointe ?
Lors du récent sommet de l’action pour l’intelligence artificielle à Paris, Ursula von der Leyen, présidente de l’Union Européenne, a dressé un portrait énergique des ambitions européennes. Quels défis doivent relever nos startups pour rivaliser avec les géants américains de la tech ? Von der Leyen a souligné la nécessité impérieuse d’avoir accès à des infrastructures suffisamment puissantes pour que l’innovation européenne ne se contente pas de rester sur la ligne de départ.
Les supercalculateurs actuels, qualifiés de « fabriques d’IA », suffisent-ils ? Pas vraiment, selon von der Leyen qui prône plutôt une évolution vers ce qu’elle appelle des « Giga-factories de l’IA ». Ces dernières viseront à entraîner des modèles de très grande envergure. Cela signifie-t-il que l’Europe doit faire appel aux capitaux privés pour compléter ses ressources ?
Von der Leyen insiste sur le fait que le pouvoir de calcul ne doit pas être le monopole de quelques-uns, mais un service accessible à tous.
Dans ce contexte, Emmanuel Macron a dévoilé un investissement privé audacieux totalisant environ 112 milliards de dollars pour la France. Comment ces efforts se comparent-ils aux projets colossaux comme Stargate aux États-Unis, avec ses 500 milliards de dollars consacrés aux infrastructures de centres de données ? La pression est palpable pour l’UE. Le secteur privé européen saura-t-il répondre à cet appel ?
Von der Leyen invite le secteur privé à s’investir pleinement dans la création de ces giga-factories. La coopération ouverte adoptée par l’Europe pourra-t-elle conquérir les investisseurs, sachant que celle-ci privilégie le partage de connaissances à travers ses États membres ?
En marge, une initiative intitulée « InvestAI » annonce un budget de 200 milliards d’euros pour accélérer l’adoption de l’IA en Europe, dont une partie dédiée à la création de ces giga-factories. Quelle sera la réelle implication des entreprises européennes dans ce gigantesque projet de collaboration public-privé ?
Les giga-factories sont-elles la solution pour garantir des avancées IA significatives dans les domaines médicaux et scientifiques, comme l’espère la Commission Européenne ? En fin de compte, l’Europe peut-elle devenir un véritable « continent de l’IA », sans tomber dans le piège des dépendances technologiques extérieures ? Cette initiative est-elle le tournant épique que notre continent attendait ?
Quel rôle pour l’Europe dans la révolution de l’IA ?
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Source : Techcrunch