Three buttons with people and a broken heart on them

Credits image : Marek Studzinski / Unsplash

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Meta-physique du droit d’auteur

« L’intelligence, c’est la capacité de s’adapter au changement. » – Stephen Hawking aurait sûrement aimé peser dans la bataille qui oppose Meta à un groupe d’auteurs pour avoir soi-disant fait passer leurs e-books à l’essoreuse d’un IA Llama rebelle. Dans ce bras de fer juridique, les professeurs de droit, grands protecteurs du copyright, viennent de lancer un avis peu amène sous la forme d’un mémo amical (ou pas si amical) à destination du tribunal californien.

Dans ce coin de San Francisco où l’innovation se mêle souvent à la législation, les juges se retrouvent à décortiquer l’argument choc de Meta. Le géant du numérique clame que son utilisation des œuvres pour entraîner ses petits cerveaux artificiels entre dans le cadre du fair use. Rien que ça ! Mais les juristes crient au gaspillage démesuré de privilèges légaux, littéralement jamais octroyés aux auteurs en chair et en os.

Meta joue avec le feu en arguçant que former son IA à coup de romans piratés est une danse légale sur des charbons ardents.

Le cœur de l’argumentaire tourne autour de la notion de « transformation ». Selon les spécialistes, l’entraînement des IA, qui pourrait malencontreusement rivaliser avec les œuvres sources, n’a rien de transformateur. D’autant plus si Meta, en grand consommateur à but lucratif, est l’artisan de cette révolution robotisée. Le livre étant un produit commercial, ça ne passe pas crème.

On assiste alors à un combat de titans entre groupes de professeurs de droit alignés de part et d’autre. D’un côté, certains soutiennent l’attaque de la Silicon Valley, avec l’Electronic Frontier Foundation à leurs côtés. De l’autre, la très sérieuse International Association of Scientific, Technical, and Medical Publishers file un coup de pouce (juridique évidemment) aux écrivains concernés, qui comptent parmi eux Sarah Silverman et Ta-Nehisi Coates.

La saga a même intéressé le juge Vince Chhabria, qui a récemment donné le feu vert à la poursuite de cette série judiciaire. Selon lui, la blessure provoquée par l’éventuelle atteinte aux droits d’auteurs est bien concrète, démasquant la subtilité infractieuse de Meta. De quoi offrir un épisode supplémentaire à cette émule de débat entre créateurs papier et créateurs de puces.

Pour ne rien arranger, d’autres batailles similaires font chauffer les tribunaux, comme celle engageant le New York Times et OpenAI. En somme, la course est effrénée pour savoir qui rendra le meilleur verdict entre l’art et la manière numérique.

Une chose reste claire : les punchlines des avocats volent bas, et Meta doit commencer à trouver le fil rouge pour tricoter sa propre défense. Mais attention à ne pas perdre le fil avant que la bataille ne devienne un tricot de mots qui se boucle mal.

Car n’oublions pas, si l’IA veut jouer au poil à gratter avec les auteurs, le droit d’auteur, lui, pourrait bien décocher une pelote épaisse en retour.

Source : Techcrunch

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