« Vous n’avez jamais vu la Terre tant que vous ne l’avez pas vue par la fenêtre d’une station spatiale… ni sur votre ordinateur, hein ! »
Si vous imaginez que la vie d’un astronaute, c’est monotone, détrompez-vous ! Il faut croire que même les caméras de la Station spatiale internationale (ISS) ont le goût du mystère. Récemment, l’une des caméras de Sen—une société spécialisée dans la diffusion vidéo spatialo-terrestre en direct—nous a offert un petit jeu de piste visuel. Imaginez : au beau milieu du désert tunisien, des symboles énigmatiques sont apparus à l’écran, dignes d’un épisode de X-Files version agriculture.
Mais pas besoin de sortir vos casques en aluminium ni de réviser votre klingon : il s’agit en réalité de motifs produits par l’irrigation et l’activité agricole locale. Grâce à son œil de lynx électronique pointé sur la planète, Sen révèle des paysages grandioses et parfois très curieux, qui suscitent le débat, la discussion… et boostent l’imagination des internautes ! « Nous voulons que le public s’engage, débatte, commente, » explique Charles Black, patron de Sen, un brin facétieux. (Envie de voir la Terre en Ultra HD ? Direction la diffusion 4K sur YouTube ici.)
Voir la Terre de loin, c’est toujours une invitation à repenser ce qu’on croit reconnaître de près.
Sen laisse flottantes certaines énigmes, histoire d’inciter chacun à faire ses propres hypothèses : Oasis secrètes ? Dangereux pâturages d’extraterrestres caprins ? Non, juste l’ingéniosité humaine vue du ciel. La plateforme encourage les discussions en ligne et déclare en substance : « L’emplacement, on vous le donne, mais pour le reste… à vous de jouer ! » Si vous ne trouvez pas le désert passionnant, vous pouvez toujours guetter le passage d’une ville illuminée (Las Vegas, toujours prête pour le show), des Rocheuses immaculées ou d’un lagon turquoise des Caraïbes. Bref, la routine d’une station qui fait le tour du globe 16 fois par jour !
Installer de telles caméras sur l’ISS, ce n’est pas de la petite bière spatiale. Entre les tests pour ne pas interférer avec les radios, les règles de sécurité NASA, et le bon vouloir de l’ESA (Agence spatiale européenne), c’est un vrai parcours du cosmonaute. Les caméras, abritées dans un module européen sur une plateforme Airbus, bénéficient d’une part du « downlink » NASA. De quoi rassurer les geeks et amateurs de plans larges de la planète bleue.
Petit crochet sur la temporalité : la station spatiale, cette sentinelle céleste, ne flottera pas éternellement au-dessus de nos têtes. Prévue pour terminer sa course dans le Pacifique vers 2030 grâce à un « service de désorbitage » SpaceX, elle sera remplacée par de nouvelles caméras—peut-être bien plus lointaines, pour agrandir notre fenêtre sur le cosmos (et multiplier les devinettes, espérons-le !).
En attendant que la station prenne sa retraite, si vous connectez à la vue de Sen, vous croiserez de tout : une planète spectaculaire, sans frontières visibles vues d’en haut, et de quoi relativiser nos petits tracas terriens. Comme le dit Charles Black avec un sentiment de paix un brin rêveur : « On voit une belle planète et un monde sans frontière. » Quant à ces « écritures » mystérieuses dans le sable : parfois, le message n’attend que l’œil du spectateur pour être décodé… ou juste admiré.
Alors, la prochaine fois que vous cherchez à lire les signes du destin, pensez à la Terre vue du ciel : même dans le désert, on récolte toujours plus de questions que de réponses. C’est la preuve, une fois de plus, que la curiosité n’est jamais… une affaire en orbite fermée.
Source : Mashable