« Pourquoi aller chez le docteur quand on peut avoir une superpuissance dans la poche ? » Voilà une question qu’on n’aurait pas osé se poser il y a dix ans, à moins d’être un super-héros de Marvel. Mais voilà : la startup Superpower surgit aujourd’hui sur la scène tech américaine en lançant le premier “super-app” dédié à la santé. Place aux analyses de sang façon Tony Stark, mais en un peu moins cher (et sans l’arc réacteur) : pour seulement 499 dollars par an, on vous propose deux bilans sanguins ultras complets, la promesse d’éviter les mauvaises surprises, et des notifications santé aussi pressantes que vos messages WhatsApp.
Concrètement, l’aventure commence avec une piqûre (courage, ce n’est que deux fois par an) : Superpower analyse alors plus de 100 biomarqueurs dans 21 catégories différentes. Les résultats sont musclés par vos précédents dossiers médicaux, vos relevés de montres connectées et même votre ADN si vous le souhaitez. Tout ça est trituré dans une moulinette d’intelligence artificielle, qui vous pond un bilan sur-mesure, un plan d’action et bientôt, une cape de super-héros du bien-être… Bon, la cape c’est en option.
Derrière Superpower se cachent Jacob Peters, Max Marchione et Kevin Unkrich, trois ex-super patients, lassés des galères médicales dignes d’un mauvais soap opéra. Entre les diagnostics ratés et les tickets de caisse médicaux à faire frémir la Sécurité Sociale, ils ont eu l’idée de prendre leur revanche. L’initiative est d’autant plus pertinente qu’aux États-Unis, selon une étude, 40 % de la population aurait pu éviter bien des soucis avec un meilleur suivi préventif.
Quand la santé fait sa révolution digitale, on n’a plus besoin de super pouvoirs pour devenir son propre héros.
Alors, Superpower, c’est vraiment une potion magique ? La startup ne propose pas seulement des bilans colorés et des scores façon bulletin scolaire ; elle ouvre aussi une marketplace de soins, ajoute un accès à une équipe de concierges fusionnés entre IA et humains disponibles jour et nuit (oui, même à 3h du matin), et intègre progressivement des tests pointus comme le dépistage du microbiote intestinal ou celui capable de flairer 50 cancers avant même les premiers symptômes. Soudain, votre smartphone devient aussi essentiel que votre tube d’aspirine.
L’ambition de Superpower, c’est bien plus qu’un « Doctolib vitaminé » : les fondateurs rêvent d’être la porte d’entrée universelle du système de santé. Fini le parcours du combattant entre Google, ChatGPT et votre généraliste surbooké : tout se gère depuis l’application. D’ailleurs, cela tombe bien, parce qu’avec un milliard de recherches santé par jour sur Google, on sent qu’on était un poil perdus sans ces nouvelles boussoles numériques…
Boostée par une levée de fonds de 30 millions de dollars (dans le lot, quelques célébrités comme Vanessa Hudgens, Steve Aoki ou Giannis Antetokounmpo, histoire de soigner l’image), la startup attire déjà 150 000 impatients sur sa liste d’attente. Pour l’instant, seuls les utilisateurs du web peuvent profiter de cette “super app”, mais le mobile est dans les starting blocks.
Bien entendu, tout cela ne remplacera pas un vrai médecin (maman, si tu lis ceci, je promets d’aller voir mon généraliste…), mais retournez donc tester vos superpouvoirs digitaux si la curiosité vous démange. Après tout, tant qu’on ne nous propose pas l’analyse du taux de kryptonite dans le sang, c’est qu’on tient encore debout !
Source : Techcrunch
