« Le futur appartient à ceux qui codent tôt… ou à ceux qui lèvent des fonds avant le petit-déj ! » Voilà la devise non-officielle qui semble résumer la planète startup cette semaine. On pourrait croire qu’en période de turbulences économiques, les affaires s’arrêtent net – eh bien, c’est tout le contraire ! Visiblement, les startuppeurs ont plus d’un tour (de table) dans leur sac pour continuer de faire parler d’eux.
Première surprise : même si le climat mondial est aussi stable qu’un skateboard sur une plaque de verglas, les fusions et acquisitions n’ont pas dit leur dernier mot. Certes, les tarifs et valorisations sont désormais négociés avec la prudence d’un chat sur un clavier, mais le deal nécro n’est pas encore d’actualité ! L’exemple le plus croustillant ? Anysphere, créateur de Cursor, a grandi si vite qu’OpenAI lui a fait les yeux doux – mais il semblerait qu’un autre rival, Windsurf, ait également éveillé l’appétit de l’ogre de l’IA. On reste à l’affût, popcorn en main.
Dans les cieux de la data, Datadog, jamais à court d’os à ronger, s’offre Metaplane, un as de l’observabilité propulsé à l’IA. Côté requalifications professionnelles, le VC Erik Torenberg se fait « acqui-hirer » par a16z – avec, en bonus, sa chaîne de podcasts, histoire de ne pas perdre le fil (ou le flux RSS). Pendant ce temps, en Inde, Ather Energy taille son IPO sur mesure : un petit régime financier pour affronter un marché un peu trop serré.
Le monde des startups n’a pas froid aux yeux, mais attention à ne pas attraper la folie des grandeurs : lever, ce n’est pas (toujours) gagner !
Côté coups de pouce financiers, la fête bat son plein ! Cette semaine, la tendance « vibe coding » (traduisez : coder avec le flow et la bonne énergie !) fait tourner les têtes des investisseurs. Supabase rafle la timbale avec une levée à 200 millions de dollars, doublant sa valorisation en sept mois – un vrai « glow up » startupien. Et pour les allergiques à la programmation hardcore, Adaptive Computer arrive avec ses outils pour néophytes, prouvant qu’on peut rester cool sans connaître toutes les syntaxes par cœur.
Mais il n’y a pas que la tech pour geeks : on parle aussi de chatbots sur-motivés (Manychat engrange 140 millions), de détecteurs d’arnaques dans le code IA (Endor Labs soulève 93 millions), d’Avocats IA à l’allemande (Noxtua met 92 millions dans la balance) ou de plateformes de financement et d’API par-ci, par-là. Même le cheat code a trouvé des investisseurs : Cluely, la startup du jeune Roy Lee, a levé des fonds pour, eh bien… aider à tricher plus efficacement. Comme quoi, il y a toujours du business dans la débrouille.
Pas de panique pour ceux qui veulent répliquer des modèles qui cartonnent ailleurs : Fluent Ventures débourse 40 millions pour celles et ceux qui copient collent les bonnes idées dans les marchés émergents. Dans la rubrique « on n’arrête pas l’innovation », Superpower, qui promet de deviner vos soucis de santé avant même que votre mère ne s’inquiète, séduit déjà une ribambelle d’investisseurs (et de stars de la pop).
Et pour finir, Techstars muscle ses investissements dans les jeunes pousses : la prochaine promo touchera 220 000 dollars pour trois mois d’accélération, soit une jolie hausse qui copie… le modèle Y Combinator. Décidément, dans le monde des startups, copier n’est plus un gros mot, c’est une stratégie, surtout quand on veut lever (du capital) sans lever le petit doigt.
En résumé, déprime des marchés ou pas, l’écosystème tech prouve qu’il a plus de rebonds qu’une balle de ping-pong sur table. Car après tout, startup ou pas, tant qu’il y a du cash, il y a de la triche, et tant qu’il y a de la tech, il y a de l’espoir. Sauf pour mon banquier, lui, il n’a plus de flow… mais beaucoup d’intérêts !
Source : Techcrunch
