« On ne remplace pas une intelligence artificielle comme on change de chemise, mais parfois, il faut bien laver son linge sale en public. » Bienvenue dans l’univers trépidant d’OpenAI, là où ChatGPT ne se contente plus d’écrire des poèmes mais s’invite dans tous les pans de la tech, de la génération d’images façon Studio Ghibli aux partenariats de poids lourds avec Apple, sans oublier les coups de théâtre internes dignes d’un soap opera du silicon.
2024 fut une année explosive pour la célèbre start-up américaine. Entre l’annonce en fanfare de l’intégration de ChatGPT dans Siri (pauvre Alexa, elle doit ruminer dans son coin), le lancement très attendu de Sora pour transformer vos textos en superproductions hollywoodiennes, et la sortie de GPT-4o qui, en plus de parler, commence à chuchoter à nos oreilles, OpenAI s’impose comme la star de l’IA. Fort de quelque 300 millions d’utilisateurs hebdomadaires, ChatGPT devient le Jean-Jacques Goldman du numérique : tout le monde l’active, mais personne ne sait vraiment jusqu’où il va aller.
Mais sous ce vernis de succès, OpenAI doit aussi survivre à ses tempêtes intérieures. Départs fracassants des figures historiques (Ilya Sutskever et Mira Murati font leurs valises), affrontements d’égo, procès pour copyrights à foison (bisous Alden Global Capital !), et un Elon Musk soudainement attaché à la philanthropie. Bref, l’IA, c’est surtout beaucoup d’IA-llusions… et pas mal de rideaux à recoudre derrière les coulisses.
OpenAI doit marcher sur des œufs : innover plus vite que ses rivaux tout en ménageant la chèvre (régulatrice) et le chou (utilisateurs curieux et investisseurs impatients).
La concurrence, elle, n’est pas en reste : la Chine pousse ses pions avec DeepSeek et OpenAI courtise à la fois le gouvernement américain et les géants du data center dans l’espoir d’une levée de fonds à faire pâlir la French Tech. En parallèle, la firme adapte ses modèles en mode « open » (téléchargez, testez, mais attention aux retours de flammes) et lance de nouveaux « reasoning models » (o3, o4-mini) qui promettent de réfléchir… parfois un peu trop (gare aux hallucinations, on attend toujours la fonction pour distinguer « réalité » et « fanfiction »). Les développeurs, eux, jonglent avec Flex Processing : moins cher, plus lent – en gros, l’équivalent IA du retrait en magasin, mais pour vos algos.
Sur le front des images, c’est la fête : plus de 700 millions d’images générées par les utilisateurs depuis l’upgrade du générateur, dont une avalanche de mèmes façon Miyazaki. Mais qui dit créativité, dit aussi questions juridiques : seuils de copyright dépassés, procès potentiels… OpenAI affine ses garde-fous, promet un système anti-biorisque (rassurez-vous, on ne vous expliquera pas comment concocter une potion magique toxique) et planche sur le watermarking, histoire qu’on sache qui a vraiment dessiné Totoro en version disco.
Pour les étudiants nord-américains, bonne nouvelle : ChatGPT Plus est offert gratuitement jusqu’à fin mai 2025. Les fans d’images, eux, peuvent profiter de la nouvelle « bibliothèque » intégrée à leur appli mobile préférée… et surveiller la construction, en coulisse, d’un mystérieux réseau social signé OpenAI, peut-être le futur terrain de jeu de vos prochains likes IA.
Mais tout n’est pas rose au royaume du bug : pénuries de capacités côté serveurs, retards sur les nouveautés (merci le succès), modèle GPT-4.5 déjà remercié, système d’alignement de plus en plus flou… et une politique de sécurité prête à fondre comme neige au soleil si un rival lâche un modèle « high risk » sans filet.
En résumé, OpenAI étourdit par sa cadence, mais avance sur un fil tendu entre innovation, gestion de crise et course à l’armement IA. Pour ChatGPT, la seule certitude, c’est que la version d’hier sera déjà obsolète demain… sauf pour ceux qui trouvent que deux modèles alignés valent mieux qu’un faux alignement.
Source : Techcrunch
