« Je croyais que le cloud était dans le ciel, mais apparemment, il vient de tomber en panne !» Voilà de quoi méditer, surtout pour les fans de réseaux sociaux décentralisés comme Bluesky. Si vous pensiez que le fait de disperser les serveurs aux quatre vents empêchait tout plantage, eh bien, surprise : le ciel de la décentralisation peut lui aussi être couvert… de nuages noirs.
Ce jeudi soir, Bluesky a connu une panne de la taille d’un orage monumental, laissant sur le carreau ses utilisateurs, aussi bien sur le web que sur mobile. Entre 18h55 et environ une heure plus tard, impossible de lever les yeux au ciel pour envoyer un post ou simplement scroller. La faute annoncée ? De « gros problèmes de réseau PDS » (soit les serveurs de données personnels), de quoi donner le blues à tous ceux qui promettaient que « déchentralisé » rime avec « inarrêtable ».
Certes, les mastodontes comme Mastodon et consorts s’en sont donnés à cœur joie pour chambrer un peu. « Regardez le grand Bluesky qui s’écroule tandis que mon Raspberry Pi sous le lit continue de faire tourner Mastodon tranquillou », s’est amusé Luke Johnson. Ambiance bac à sable numérique : chacun son joujou, et gare à la casse quand il tombe…
Même les réseaux décentralisés peuvent rencontrer leurs petits orages, surtout quand ils tiennent encore sous un seul parapluie technique.
Mais alors, comment un réseau censé éviter le point de défaillance unique peut-il tomber comme un château de cartes ? Le secret, c’est qu’en théorie, n’importe qui peut gérer l’infrastructure de Bluesky grâce au fameux protocole AT. En pratique, nous n’en sommes qu’aux balbutiements : la plupart des utilisateurs misent encore sur l’application officielle, créant un joli « pseudo-centre » bien plus sensible aux caprices du réseau.
Et non, pour les quelques pionniers qui avaient pris la peine de mettre en place leur propre infrastructure, la panne n’était qu’une lointaine rumeur. Ils ont profité du spectacle pendant que les autres, groggy, refreshaient leur appli toutes les deux secondes… un peu comme lors d’une panne de réveil, sauf qu’on ne pouvait même pas le tweeter.
L’avenir s’annonce d’ailleurs bien plus distribué. L’objectif avoué : voir pousser des communautés Bluesky comme autant de petits nuages, chacune avec ses services de modération, ses propres applications, et son coin de ciel à elle. Des groupes comme Blacksky taffent déjà sur ce nouveau « météorologique social », plus sûr et plus accueillant, même quand l’orage gronde.
Mais pour l’instant, la moindre coupure d’électricité sur l’infra de Bluesky se ressent à l’échelle de tout l’espace… social. Rassurez-vous, la panne n’a duré qu’une poignée de minutes avant que le ciel ne se dégage. Et pour finir sur un sourire : sur Bluesky, même quand ça déraille… on finit toujours par retrouver la clé des nuages !
Source : Techcrunch