« Rien n’est plus sérieux qu’une actualité qui fait sourire. » – Un journaliste tech devant la dernière newsletter de TechCrunch Mobility.
Prenez une bonne inspiration, chers fans de mobilité (ou de gags douteux sur les voitures autonomes), car la semaine a été aussi chargée que le coffre d’un break familial un week-end de pont ! Parmi les sujets brûlants, les nouvelles règles fédérales américaines sur la conduite autonome brillent au sommet… ou, à défaut de briller, elles clignotent mollement à la façon d’un clignotant oublié.
Le département des transports des États-Unis a publié un nouveau « Automated Vehicle Framework ». En résumé, exit le rapport d’accident à rédiger en 24h chrono, les constructeurs ont maintenant cinq jours pour s’expliquer quand une voiture équipée d’un système ADAS niveau 2 (bonjour Tesla Autopilot et consorts) se plante. Mais attention ! Cette règle s’applique surtout aux accidents sérieux. Si madame la Tesla se fait juste érafler le pare-choc en mode Super Cruise, pas de rapport nécessaire à moins qu’il y ait vraiment bobo sérieux, déclenchement d’airbag, ou passage par la case hôpital.
L’administration promet de simplifier, mais les défenseurs des consommateurs voient surtout une simplification… pour éviter de rendre des comptes.
En clair, sûr que cette adaptation ne plaît pas à tout le monde. D’un côté, l’administration Trump crie à l’efficacité et au rallègement bureaucratique ; de l’autre, Consumer Reports râle et s’inquiète d’un trou béant dans la collecte de données sur la sécurité, genre passer du filet de pêche au filet… à papillons. Pendant ce temps, Sean Duffy du ministère fait dans la poésie réglementaire : « On veut des bons chiffres, mais pas pour chaque rayure sur une voiture autonome. » Moins de paperasserie, moins de stats ? À vous de juger.
Mais la saga de la mobilité, ce n’est jamais qu’une question de rapports d’accident ! Outre-Atlantique, l’actu fait aussi la part belle aux levées de fonds à gogo (Ather, Electra, Fora, JetZero… les noms ressemblent à des cocktails, mais non, ce sont des start-up pleines aux as). Mention spéciale à Slate, la startup électrique anti-Tesla et pro-beaucoup-de-changements façon « transformer » (on espère juste qu’ils ne se transforment pas en citrouille au prochain trimestre).
Chez les constructeurs historiques, c’est toujours à qui annoncera le plus beau futur autonome sur fond de microbus électrique designé à la Volkswagen. Car si l’on suit de près la valse des annonces et partenariats robotaxis, on se rappelle aussi des duos passés qui n’ont jamais quitté le parking à concepts. Comme quoi, entre la promesse d’un voyage sans chauffeur et la réalité d’obtenir le permis de test… le chemin est parfois long.
Pendant ce temps-là, Tesla oscille entre deux réalités parallèles : profits en berne, mais une image d’innovateur invincible, portée par l’intelligence artificielle et la promesse robotaxi (on attend toujours leur bus magique, d’ailleurs). Pas étonnant que les investisseurs s’y accrochent aussi fort que le chat à son plaid pendant l’orage, malgré l’ombre d’Elon Musk qui plane telle une énigme sur le marché.
Et puisqu’il faut bien finir sur une note légère (c’est la tradition dans ce métier), rappelons que dans ce secteur, même si tout le monde veut changer le monde sur quatre roues, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant de vraiment pouvoir se reposer… sur ses lauriers automatiques !
Source : Techcrunch