« Dans la jungle de la livraison, ce n’est pas toujours celui qui a la plus grosse part de pizza qui gagne. »
La livraison de repas : voilà un secteur où les petites querelles finissent par coûter cher en frais d’avocats. Dernier combat de coqs en date ? Uber et DoorDash, deux géants qui se partagent vos sushis et burgers, se sont lancés dans une guerre des fourneaux… mais à coups de procès, pas de baguettes (de cuisine, bien sûr).
Tout commence lorsque Uber, visiblement rancunier de devoir parfois payer ses propres commandes sur son appli, attaque DoorDash en justice. Le motif ? Uber accuse DoorDash de jouer au gros bras, menaçant les restaurateurs de punitions salées (genre exclusion de l’appli ou amendes à plusieurs zéros) s’ils osent signer avec la concurrence. Bref, Uber hurle à la « tactique mafieuse ». Ambiance “Le Parrain”, version cheeseburger.
Quand deux géants s’affrontent, ce sont souvent les petits commerçants qui trinquent… ou trinquent leurs verres en attendant le verdict.
Face à cette offensive, DoorDash sort la louche et verse dans le communiqué bien relevé. La firme réfute en bloc : « Ce procès, c’est juste un caprice d’un rival jaloux qui n’a pas digéré la sauce. Franchement, Uber, c’était mieux quand tu te contentais d’être innovant ! » Voilà, le message est clair : DoorDash se voit en preux chevalier de la concurrence, tout en promettant de se défendre « vigoureusement » au tribunal.
Sortez le pop-corn, la fête aura lieu le 11 juillet dans un tribunal de San Francisco. Uber, de son côté, s’offusque de ne pas être pris au sérieux et renvoie DoorDash dans les cordes : « Apparemment, DoorDash n’a pas tout compris à notre plainte. Forcer les restaurants à signer ou subir la colère, ce n’est pas du commerce, c’est du chantage ! On ne lâchera rien, rendez-vous devant le juge. » Le suspense est à son comble : jury populaire, pathos, et sans doute plus de jeux d’acteurs qu’une telenovela mexicaine.
Fun fact : au moment même où DoorDash bataille devant la justice, la société tente aussi de s’étendre en Europe… en tentant d’acheter Deliveroo pour la modique somme de 3,6 milliards de dollars. À croire que le meilleur moyen de se défendre, c’est encore d’attaquer ailleurs.
Alors, à la fin, que reste-t-il ? Des restaurateurs qui risquent de se retrouver pris entre deux feux, des clients qui veulent juste que leur pizza arrive bien chaude – et deux géants bien décidés à ne pas partager la part du gâteau. Affaire à suivre : on parie que tout ce beau monde finira peut-être par se retrouver… autour d’une même table de négociation!
En attendant, espérons que la livraison de justice ne prenne pas plus de temps que celle d’un pad thaï un samedi soir… sinon, certains risquent d’être servis froid!
Source : Techcrunch