« Quand les RH prennent le pouvoir, on ne sait plus si on assiste à un thriller corporate ou à une mauvaise journée dans la salle de pause ! » Voilà comment on pourrait lancer le dernier feuilleton judiciaire entre deux géants des technologies RH, Rippling et Deel. Si vous pensiez que les dossiers de paie étaient ennuyeux, détrompez-vous : entre accusations d’espionnage, de manigances financières et même de plans machiavéliques à base de Slack, la Silicon Valley nous offre encore un épisode palpitant à se mettre sous la dent.
Petit rappel des faits pour ceux qui n’ont pas révisé leurs classiques récemment : tout commence quand Rippling attaque Deel en justice, l’accusant ni plus ni moins de racket façon mafia, de vol de secrets d’affaires, et même d’avoir employé un espion digne d’un James Bond en startups. La réponse de Deel ne tarde pas, criant à la cabale organisée pour ruiner sa réputation. Bref, si vous aimez les dramas, vous êtes servis.
Mais l’affaire prend une tournure encore plus savoureuse quand Deel décide de contre-attaquer ! Sur son blog, Deel annonce avoir déposé une plainte contre Rippling — rien que ça. On y découvre un portrait peu flatteur de Parker Conrad (CEO de Rippling), décrit avec des mots qui fleurent bon la revanche corporate : tourmenté par de vieux échecs et dévoré par la jalousie de ne pas savoir rivaliser « à la loyale ». Ambiance Game of Thrones, version feuille de paie…
Dans la bataille des RH, chacun accuse l’autre d’espionnage, de tricherie, et de cacher son jeu, preuve que même chez les pros de la transparence, tout n’est pas toujours clair comme de l’eau de source.
Il faut dire que Deel ne se contente pas d’envoyer des vacheries, mais sort l’artillerie lourde : l’entreprise accuse Rippling de détourner les fonds des clients (et même de ses propres employés !) en ne reversant pas correctement les taxes sociales. Selon Deel, Rippling aurait donc trouvé un moyen très créatif de booster ses revenus… Mais côté Rippling, Parker Conrad contre-attaque aussitôt sur X (ex-Twitter) en accusant à nouveau Deel d’espionnage pur et simple. Spoiler : personne n’avoue rien, tout le monde accuse tout le monde, bref, c’est Dallas chez les RH.
La procédure s’accélère : Deel multiplie les manœuvres juridiques, de la demande de transfert du procès en Irlande à la traditionnelle motion d’irrecevabilité, en passant par l’arme anti-SLAPP pour dénoncer un procès-bâillon. Et, cerise sur le gâteau, Deel accuse à son tour Rippling de jouer les taupes, en plaçant des insiders qui auraient espionné leurs échanges internes. On ne sait plus qui a infiltré qui, mais on imagine la tension niveau machine à café !
La cerise (ou le grain de sel, c’est selon) sur ce gâteau d’accusations : Rippling a beau essayer de notifier Alex Bouaziz (patron de Deel) des documents juridiques, c’est visiblement « Où est Charlie ? » à travers la planète. Du coup, tandis que les huissiers français ramassent des kilomètres sans jamais le croiser, notre CEO globe-trotteur profite de Pessa’h à Dubaï avec sa famille — et vit en Israël le reste du temps. Pour la prochaine recherche, on conseille peut-être Google Maps ou une application RH… pour RH perdu !
Morale de l’histoire ? Derrière les boîtes qui promettent la transparence et la sérénité administrative, la compétition est féroce et tout le monde manie l’art du clash et de la procédure. Un conseil : la prochaine fois que votre DRH vous parle de « climat de confiance », gardez quand même un œil ouvert sur votre Slack… et sur votre badge !
Parce qu’au royaume des startups RH, la guerre des talents laisse parfois la place à la guerre des taupes. Chez Deel et Rippling, difficile de savoir qui paie vraiment… la note !
Source : Techcrunch