« On n’achète pas une voiture d’occasion, on adopte son karma ! » Voilà qui résume l’ambiance quand on tente de dénicher une voiture fiable en Égypte, pays où le marché auto ressemble plus à un rallye du Caire qu’à une promenade de santé.
Si l’idée de marchander avec un vendeur louche devant un taxi cabossé te fait transpirer plus qu’une panne de clim, rassure-toi : Sylndr pourrait bien transformer ce casse-tête en balade. Cette startup égyptienne – qui, visiblement, ne dort jamais (ni sur ses lauriers, ni sur ses banquettes arrière) – a levé 15,7 millions de dollars pour révolutionner tout ce qui roule… et rouille ! De la vente en ligne de voitures d’occasion à l’octroi de crédits et même jusqu’au service après-vente façon garage 2.0, Sylndr met le turbo sur tous les fronts.
À l’origine, Sylndr n’était « que » la startup qui voulait simplifier la revente de voitures, promesse de garantie et remboursement à l’appui. Mais rapidement, Omar El Defrawy et ses complices ont compris que dans le bazar automobile local (plus de 6 millions de véhicules circulent en Égypte !), il fallait voir plus grand : réparer, financer, digitaliser, et surtout, rassurer des acheteurs traumatisés par l’importation impossible et la devaluation rampante de la livre égyptienne.
La start-up ne veut plus être un simple intermédiaire mais devenir le mécanicien numérique de toute l’Égypte.
C’est ainsi qu’on a vu arriver Sylndr Swift (le crédit auto presque instantané), Sylndr Plus (réparations avec le sourire) et même Al-Ajans (une place de marché où les revendeurs tiers déposent leurs clés). Le tout, connecté dans une appli qui fait à la voiture ce que la baguette magique fait à Harry Potter : disparaître les embrouilles ! Et, petit tacle au passage, Sylndr ne joue pas dans la même cour que Contactcars, OLX ou Autochek, qui n’ont pas — selon eux — la recette complète « service intégré + fiabilité ».
Le marché de l’occasion, évalué à 10 milliards de dollars rien qu’en Égypte, avait bien besoin d’une régularisation digne de ce nom. Entre les prix stabilisés en dollars (merci l’inflation), des garages qui fleurent bon le barbecue d’embrayage, et des transactions au feeling, la route était longue avant que l’achat d’une voiture ne rime ni avec migraine, ni avec arnaque. En trois ans, la plateforme a multiplié ses ventes par dix, et on compte plus de 1000 concessionnaires sur la ligne de départ. Pas mal pour une boîte sortie du garage il y a moins de cinq ans !
Derrière cet essor, des investisseurs aussi variés qu’un parking de supermarché un soir de ramadan : DPI’s Nclude Fund, Algebra Ventures, Nuwa Capital, Raed Ventures… Bref, Sylndr a autant de soutiens que de chevaux fiscaux, et compte bien rester leader sur son marché domestique sans essayer de faire un Paris-Dakar vers le Golfe.
En conclusion, Sylndr veut que le plus gros risque d’acheter une voiture d’occasion en Égypte soit… de tomber amoureux ! Enfin, ça, ou de prendre la blague suivante trop au sérieux : « Et si demain, Sylndr lançait la location de tapis volants ? Après tout, ils savent déjà gérer les transitions de propriété ! »
Source : Techcrunch