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Credits image : Birmingham Museums Trust / Unsplash

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Les géants américains des puces peuvent-ils survivre aux restrictions chinoises sans y laisser leur avance technologique ?

Les grandes firmes technologiques américaines sont-elles en train de redéfinir la donne sur le marché chinois des semi-conducteurs, ou sont-elles simplement contraintes de contourner des règles plus strictes ? Ces questions s’imposent alors que NVIDIA et AMD s’apprêtent à commercialiser de nouvelles générations de puces pour l’intelligence artificielle spécifiquement destinées à la Chine, selon des sources issues de la chaîne d’approvisionnement relayées par Digitimes.

Pourquoi ces mastodontes du secteur décident-ils de proposer des versions « light » de leurs GPU phares ? La réponse se trouve dans les restrictions imposées par le gouvernement américain à l’exportation de technologies avancées vers la Chine. Le but officiel est de freiner le développement des capacités technologiques chinoises liées à l’IA, mais ces mesures ne poussent-elles pas également les entreprises américaines à des compromis difficiles ? NVIDIA aurait par exemple prévu de lancer le GPU « B20 », moins performant, alors qu’AMD cible, elle aussi, les besoins locaux en IA avec la nouvelle Radeon AI PRO R9700. Les ventes pourraient commencer dès juillet, selon Digitimes, mais à quel prix – économique comme stratégique ?

NVIDIA, on l’apprend par Reuters, plancherait aussi sur une puce IA abordable reposant sur l’architecture Blackwell, avec un tarif entre 6 500 et 8 000 dollars pièce pour la Chine. Cette concession tarifaire contraste avec les actuels H20, vendus entre 10 000 et 12 000 dollars sur d’autres marchés. Cette stratégie de segmentation des produits suffira-t-elle à garder pied sur le marché chinois alors que la pression réglementaire s’accroît ?

Les géants du semi-conducteur modifient-ils vraiment la carte du pouvoir technologique ou subissent-ils une situation perdant-perdant ?

Mais derrière ces ajustements de surface se cachent des pertes colossales. NVIDIA annonce avoir enregistré une charge de 4,5 milliards de dollars au premier trimestre suite à l’impossibilité d’écouler ses H20 auprès de clients chinois. Pis encore, 2,5 milliards de dollars supplémentaires de produits sont restés en rade, bloqués par la réglementation. Le géant américain anticipe maintenant un impact de 8 milliards sur ses revenus du second trimestre. Face à de telles conséquences financières, combler ces pertes grâce à une puce au rabais peut-il seulement être envisagé comme une solution viable ?

Entre décisions commerciales pragmatiques et risques de compromission technologique, où se situe la vraie marge de manœuvre de NVIDIA et AMD ? Cette stratégie de contournement va-t-elle aboutir à une perte d’influence de la tech américaine à long terme, ou bien, au contraire, renforcer sa main sur le marché en adaptant continuellement son offre ?

À travers cette redistribution forcée de l’innovation, la question se pose : qui sortira vainqueur d’un bras de fer où ni les entreprises ni les états ne semblent prêts à céder du terrain ? Pour le secteur des semi-conducteurs, l’heure est-elle vraiment aux concessions ou à la résilience face à une compétition mondialisée de plus en plus féroce ?

Source : Techcrunch

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