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Chiffres et Puces : Quand l’EDA fait grise mine

« Si tu veux faire chauffer la marmite, il vaut mieux ne pas couper le courant. » Voilà qui résume plutôt bien l’ambiance électrique qui règne ces jours-ci entre Washington et Pékin. Aux États-Unis, on n’a pas coupé le courant, mais on vient de baisser sacrément le disjoncteur côté exportations vers la Chine… et pas sur n’importe quoi : sur les logiciels qui servent à « cuisiner » les puces électroniques les plus avancées. De quoi donner des sueurs froides aux ingénieurs chinois, et pas seulement à cause du ventilateur de leur PC portable.

La dernière nouvelle du front techno-vérité de la guerre commerciale est tombée comme une plaque de silicium sur le pied : Siemens EDA (le bras électronique de Siemens, la légende allemande), mais aussi les Américains Synopsys et Cadence, se sont retrouvés officiellement black-listés sans passer par la case « préavis ». Nouvelle règle : plus question de vendre (ou même prêter pour le fun) certains outils d’automatisation industrielle à la Chine sans une licence du Département du Commerce US. Même les militaires chinois sont désormais persona non grata chez ces éditeurs.

Pour ceux qui n’ont pas tout suivi la saison « Game of Chips », les EDA (ou logiciels d’automatisation de design électronique) sont les plans d’architecte du XXIe siècle. Impossible sans eux de designer, tester et valider n’importe quel microprocesseur, que ce soit pour un téléphone, une Tesla, ou un grille-pain connecté. Bref, pas d’EDA, pas de semi-conducteurs… et pas de semi-conducteurs, pas de techno.

Quand les logiciels font grève, même les plus gros des circuits imprimés restent coincés dans les starting-blocks.

Malgré la tension, Siemens s’est fendu d’un petit mot rassurant façon « ne vous inquiétez pas, on gère » : la firme dit bosser « main dans la main avec ses clients du monde entier pour limiter la casse tout en restant dans les clous de la loi ». Synopsys, lui, a préféré jouer la carte du suspense à l’américaine : il gèle ses prévisions financières du trimestre, en mode « on vous prévient, ça va secouer ». Cadence, toujours dans la même valse hésitante, explique qu’il va falloir sortir les tampons et les stylos pour chaque vente vers la Chine.

La vraie question, ça reste « à qui ça profite cette histoire ? » Si l’objectif est de freiner les ambitions chinoises en matière d’IA, on n’est pas loin d’une réussite. Mais l’effet boomerang ricoche déjà : les fabricants US, eux, perdent des milliards. Nvidia, pour ne citer que la superstar des puces d’IA, a vu ses ventes chuter comme un drone privé d’hélices à force de restrictions. Résultat, champions américains et chinois sont tous obligés d’inventer de nouvelles versions « light » de leurs produits, histoire de rester dans les clous…

Moralité : dans la grande bataille des micro-puces, personne ne sort du micro-onde complètement croustillant. Même le Département du Commerce US s’est fait discret sur le sujet, préférant éteindre la lumière plutôt que de répondre aux questions gênantes. À croire que dans le club très privé des fabricants de circuits, ceux qui ont la main sur l’interrupteur passent en mode veille dès que le sujet fâche.

Pour résumer, face à la guéguerre des logiciels EDA, mieux vaut garder la tête froide… et son grille-pain bien branché.

Source : Techcrunch

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