« L’intelligence artificielle, c’est un peu comme la magie : impressionnant quand ça marche, étonnamment dangereux quand ça explose ! » Voilà un proverbe que la FDA semble avoir adopté à la lettre, en dévoilant Elsa, sa nouvelle baguette magique numérique, qui promet de transformer tous les fonctionnaires américains en sorciers de la paperasserie médicale. Vous trouvez que l’ère de la désinformation et de la méfiance envers la science s’éternise ? Rien de tel qu’un petit coup de robot pour remuer le chaudron !
Elsa — non, ce n’est pas la reine des neiges, même si on espère qu’elle ne gèle pas toutes les bases de données — a déjà fait ses preuves lors d’un pilote très concluant avec les relecteurs scientifiques de la FDA. La promesse ? Lire, écrire, résumer et même coder tout ce qui touche de près ou de loin aux avis médicaux, rapports d’événements indésirables ou encore dossiers d’évaluations scientifiques. Selon ses parents adoptifs de l’agence, Elsa sait tout faire… sauf chanter « Libérée, délivrée » lors de la revue des étiquettes.
Là où on commence à sortir les moufles (au cas où Elsa nous donnerait trop froid dans le dos), c’est sur la question de la confidentialité. Promis, juré, l’information ne sort pas des murs virtuels d’Elsa, abritée sagement sur l’infrastructure GovCloud d’Amazon. Les industriels qui fournissent les données à la FDA peuvent dormir sur leurs deux oreilles : Elsa n’a pas été nourrie à leur soupe de chiffres confidentiels. Pourtant, difficile de savoir quelle est vraiment la recette secrète de ce chef-d’œuvre algorithmique… Secret de chef, ou simple oubli de la part de l’agence ?
La FDA veut surfer sur la vague de l’intelligence artificielle, mais avec Elsa, espère ne pas boire la tasse !
Derrière l’aspect conte de fée de cette annonce, la FDA déroule surtout un tapis rouge à la robotisation de l’administration : Elsa marque, selon Jeremy Walsh, le grand départ de l’AI à la FDA. Aujourd’hui, Elsa aide, demain… qui sait, peut-être préparera-t-elle aussi le café dans la salle de pause ? En attendant, les employés vont tester cet assistant numérique mieux qu’un chatbot sur une hotline, et donner leur avis pour façonner la future Elsa 2.0.
Ironie du sort, alors que la FDA ventile à pleine puissance sur la sécurité de sa trouvaille, on ne peut s’empêcher d’imaginer Elsa tenter de lutter contre les bugs plutôt que contre les failles de confidentialité. Reste à voir si ce nouvel allié numérique conservera la tête froide quand il s’agira de traiter la montagne de dossiers médicaux ou s’il finira… sur une plage, pour prendre des données !
En résumé, la FDA tente le grand plongeon dans l’IA avec Elsa, misant sur la rapidité et l’efficacité, mais sous l’œil vigilant des observateurs sceptiques. Le futur dira si cette « Intelligence Artificielle d’État » saura vraiment casser la glace des lourdeurs administratives américaines… ou si elle finira au musée à côté des premières calculatrices électroniques.
En tout cas, à la FDA, désormais, ce n’est plus « Reine des neiges », mais « Reine des algorithmes » !
Source : Engadget