« Tu veux investir dans une startup IA ? Bonne chance, t’auras peut-être plus de cheveux que de certitudes à la fin ! »
Bienvenue dans le Far West du capital-risque, où les jeunes pousses de l’IA grandissent plus vite que des bambous sous une pluie d’été… mais parfois, elles développent aussi leurs racines un peu à la va-vite ! On pensait avoir vu tous les épisodes de la série « Tech Hype », mais chaque nouvelle licorne IA semble s’inventer ses propres règles de croissance, avec des équipes qui jouent au grand chef, sans forcément avoir passé le diplôme de cuisine.
Jill Chase, associée chez CapitalG, a récemment confié lors des TechCrunch AI Sessions qu’elle tombait de plus en plus sur des startups à peine sorties de l’œuf — moins d’un an — mais qui affichent déjà des millions de revenus annuels récurrents et des valorisations à faire pâlir la gestion du Loto. Bluffant ? Oui. Stable ? Euh, pas sûr ! Car si leur tableur affiche « maturité », côté structure et gestion des risques, parfois c’est plutôt ambiance colo de vacances que Conseil d’Administration.
Le succès éclair des startups IA, c’est génial… mais gare à l’indigestion pour les investisseurs pressés !
Qu’on se le dise, la croissance rapide, c’est excitant (et un peu flippant). Avec des cycles de vie dignes d’une saison de Top Chef, la tentation est grande de parier sur le prochain succès, mais qui nous dit qu’un génie dans son garage ne va pas tout bouleverser dans 6 mois ? Jill Chase admet même que ça commence à ressembler à une partie de poker où même le croupier n’est pas tout à fait sûr des règles.
Pour tirer son épingle du jeu, elle conseille aux investisseurs de miser autant sur la catégorie de la startup que sur la capacité du ou de la fondatrice à avoir une vision… et des réflexes de ninja. Une qualité essentielle, surtout dans un monde où chaque succès peut être balayé par une innovation du coin de la rue. Son exemple chouchou : Cursor, une boîte spécialisée dans la génération de code par IA, pile au bon moment sur le bon usage… mais déjà menacée par l’arrivée imminente d’ingénieurs-logiciels full-IA sur le marché. Autrement dit, pour Cursor & Co., être bon aujourd’hui, c’est magnifique, mais il va falloir muter vite — à la Pokémon ! — sous peine de devenir le minidisque de demain.
Bon, on l’aura compris : dans l’IA, la vitesse est reine, mais l’adaptation est couronne ET sceptre. Les licornes toutes fraîches doivent déjà s’imaginer vieilles juments, sous peine de finir à l’écurie plus vite que prévu. Et l’investisseur, lui, doit avoir le nez creux et les nerfs solides. Mais si jamais votre poulain prend la bonne vague… jackpot (ou migraine) assuré !
Comme on dit dans la Silicon Valley : il vaut mieux sauter sur l’IA… que de finir sur la touche « intelligence artificielle » du trombinoscope des oubliés !
Source : Techcrunch