« On dit souvent qu’il ne faut pas mettre la charrue avant les robots. » C’est peut-être le nouveau dicton préféré d’Elon Musk, alors que Tesla a enfin sorti de son garage ses fameux robotaxis à Austin, Texas. Mais si vous imaginez déjà la voiture du futur vous trimballer sans accroc comme dans un épisode de Black Mirror version comédie, attachez votre ceinture : la réalité est un peu moins Hollywood et un peu plus bêtisier de caméras embarquées.
Ce week-end, Tesla a timidement lancé son service tant attendu, mais avec moins de voitures qu’il n’y a de cactus dans le désert texan et plus de « supervision humaine » qu’à la maternelle. En clair, seulement quelques véhicules électriques jouent les taxis, étroitement surveillés par des humains qui veillent (en direct ou à distance) à ce que l’IA ne se prenne pas pour un cascadeur dans Fast & Furious.
On aurait pu rêver d’un lancement sur des chapeaux de roues (sans mauvais jeu de mots… enfin si, un peu), mais la prudence était de mise. Et heureusement ! Selon une vidéo partagée par Rob Maurer sur X (anciennement Twitter), la Tesla robotaxi a, dans un moment d’égarement, décidé que conduire à gauche, c’était plus « european style », avant de vite revenir à la raison… et sur la bonne voie, le tout sous les coups de klaxon d’un voisin peu convaincu par le progrès.
La route vers l’autonomie n’est pas un boulevard, mais plutôt une succession de nids-de-poule numériques.
La question qu’on se pose : qui a redressé le robotaxi ? L’intelligence artificielle, un superviseur humain à distance ou simplement un ange gardien du TX-Internet ? Mystère… Quoiqu’il en soit, ce n’est pas le seul égarement à avoir fait grimacer les spectateurs. Plusieurs premiers passagers ont partagé des exemples où les robotaxis Tesla semblaient croire que la limitation de vitesse est un concept purement facultatif. Pendant ce temps, Waymo — le voisin un peu plus sage — respecte religieusement le code de la route comme un surveillant de bac.
La star de ce show mécanique, le système Full Self-Driving de Tesla, est d’ailleurs au cœur de nombreuses critiques. Entre des démonstrations ratées lors de tests (on se rappelle des mannequins enfant renversés comme des quilles : ambiance Mario Kart mais sans le fun) et des enquêtes fédérales en cours, la route vers une confiance totale dans ces voitures sans chauffeur est encore longue, très longue… Un petit détour chez la concurrence Waymo, alimentée par Google, fait paraître Tesla plus rock’n roll que jamais.
Si vous espérez un jour voyager dans un Cybercab sans volant ni pédale et lire tranquillement votre roman, il va falloir patienter encore un peu (ou beaucoup). Pour le moment, mieux vaut garder les mains… ou au moins un superviseur… prêts à intervenir. Après tout, comme disait un vieux GPS : « Tournez à gauche. Enfin, enfin… sauf si c’est une Tesla qui conduit, vérifiez d’abord les deux côtés! »
Allez, on se quitte avec cette pensée : chez Tesla, on rêve du sans chauffeur, mais il va falloir encore éviter le mode « chauffeur fantôme » ! Avant de réserver votre robotaxi, n’oubliez pas : mieux vaut une panne d’humour qu’une panne de frein !
Source : Engadget