« Dans la Silicon Valley, on n’a pas de boule de cristal, mais on a des IA qui la font tourner ! » Voilà de quoi résume parfaitement l’enthousiasme – ou la douce folie ? – derrière la nouvelle vague d’investissements porté par Navin Chaddha, directeur génétiquement optimiste de Mayfield, un vétéran des capital-risqueurs du mythique Valley. Exit les consultants moroses s’acharnant sur des PowerPoints poussiéreux : place à une armée de collègues virtuels prêts à révolutionner le conseil, la comptabilité et même la justice. Les ‘AI teammates’ arrivent, et ils n’ont pas besoin de badge d’accès !
Navin, c’est un peu le Gandalf du capital-risque : il a tout vu, tout vécu, des modems qui grésillent aux nuages très, très rentables, et il n’a qu’une conviction aujourd’hui : l’IA, c’est 100 fois plus puissant que tout ce qui l’a précédé. Souvenez-vous de l’ubérisation, de l’externalisation, de l’offshoring ? Tout ça, c’était mignon. Maintenant, l’IA s’invite dans la danse, et elle compte bien transformer vos RH en ER (Extra-Rentables) ! La formule magique ? Éliminer la paperasse répétitive, mixer humain (pour négocier) et algorithme (pour tout le reste), et facturer non plus au temps passé, mais… au résultat obtenu. Vive le consulting à l’heure de l’abonnement !
Mais attention, jeunes padawans des startups, ne cherchez pas à vous battre contre les titans comme Accenture ou McKinsey sur leur terrain. Selon Navin, la vraie mine d’or, ce sont les millions de petites PME esseulées, celles qui n’ont jamais goûté au conseil premium parce que la facture leur donne des sueurs froides. L’idée géniale, c’est d’apporter à ces laissés-pour-compte des ‘AI services’ à la demande : besoin d’un(e) secrétaire, d’un créateur de site, d’un formulaire de levée de fonds ? L’IA s’en charge, une humaine jette un œil, et hop, c’est facturé… à l’événement !
Dans la nouvelle valse du conseil, ce n’est plus le temps qui compte, c’est l’impact – et IA mène la danse.
Navin mise gros sur ce modèle avec des exemples croustillants, comme Gruve, une pépite qui aurait fait rêver n’importe quel agent secret : rachat discret d’une société de cybersécurité, injection massive d’IA, et boom, 80% de marge brute, des clients comme Cisco conquis, qui ne payent que s’ils se font hacker (là, c’est l’événement qui pique, mais au moins c’est transparent). Un pied de nez grinçant aux modèles traditionnels où l’on paye à la louche, même quand tout fonctionne. Mais ne passons pas trop vite du ‘buzzword bingo’ des agents IA à la vraie vie de bureau, où l’on s’inquiète pour son emploi…
Car oui, le débat fait rage : va-t-on remplacer les humains, ou simplement les aider à être meilleurs (et un peu plus stressés au passage) ? Navin préfère relativiser : à chaque vague techno, on a prévu l’Apocalypse de l’emploi, avant de se rendre compte que le marché s’est plutôt agrandi. Gageons que l’arrivée des ‘AI teammates’ ne fera pas exception… même s’il faudra apprendre à collaborer avec son nouveau collègue digital, moins sujet à la pause café que la moyenne !
Et pour nos amis capital-risqueurs ? Pas de panique, tout est une question de flair (et d’un soupçon d’art martial contre le FOMO). Certains multiplieront leur mise, la plupart se feront des cheveux blancs devant des business plans dignes de la science-fiction. Mais comme le rappelle Navin en vieux briscard, mieux vaut suivre son étoile du Nord que le troupeau d’investisseurs apeurés.
En résumé : Il y a plus d’action chez les consultants IA que dans le dernier ‘Mission Impossible’, et cette fois, ce n’est pas Ethan Hunt qui sauve le monde, mais un algorithme… Alors, qui aura la meilleure feuille de paie — l’humain ou la machine ? Si ça, ce n’est pas du consulting à effet spécial, moi, je veux bien me faire hacker !
Source : Techcrunch
