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Credits image : Tim Mossholder / Unsplash

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États désunis de l’IA : quand le code fait la loi

« Un amendement à la loi sur l’IA ? Mais qui a lâché les robots dans le Sénat ? » Dans le cirque législatif américain, où chaque jour ressemble à un épisode inédit de Black Mirror version sitcom, une nouvelle pirouette politique promet de donner des sueurs froides à tous ceux qui rêvent d’encadrer l’intelligence artificielle chez l’Oncle Sam.

Imaginez : alors que la planète entière réclame à cor et à cri plus de régulation pour éviter que Skynet devienne un pote encombrant, voilà que des sénateurs américains, sous les yeux de Donald Trump ravi, glissent discrètement dans un gros projet de loi fiscale une disposition interdisant aux États fédérés de légiférer sur l’IA pendant… cinq ans. Cinq ans de calme plat, sauf pour les gouvernements qui acceptent de coopérer — et à qui on fait miroiter une part des 500 millions de dollars prévus pour muscler les infrastructures techniques comme dans une partie géante de Monopoly.

Petit twist musical à la sauce Tennessee : la sénatrice Marsha Blackburn a obtenu l’exclusion de la légendaire ELVIS Act pour son État, garantissant ainsi que les voix douces des musiciens ne seront pas triturées à la sauce IA sans leur autorisation. Pendant ce temps, Ted Cruz, toujours prêt à faire durer le suspense comme dans un mauvais reboot de Dallas, a accepté de raccourcir la pause à cinq ans au lieu de dix. Un progrès ? Difficile à dire, surtout qu’un nouveau brouillon d’amendement, repéré par Politico, inclut tout de même des exceptions pour les lois protégeant les enfants, l’usage mensonger et la protection des voix et images — tant que cela ne gêne pas trop les IA. Les robots n’aiment visiblement pas qu’on leur mette trop de bâtons dans les algorithmes.

Même lorsque tout paraît figé, un amendement bien placé peut toujours faire bugger la machine.

Spoiler alert : tout le monde n’applaudit pas ce tour de passe-passe. Malgré l’accord trouvé par Blackburn, de nombreux gouverneurs républicains se sont réveillés avec une méchante crampe électorale. Ils ont adressé une lettre furax à Washington pour demander le retrait de cette interdiction qui, selon eux, va effacer tous leurs beaux efforts pour protéger leurs citoyens des dérives de l’intelligence artificielle (et ce, après avoir félicité le reste du projet de loi — faut bien ménager la chèvre et le chasseur de votes…).

On pourrait croire à un harmonieux consensus fédéral, mais derrière la façade, la zizanie pointe déjà son nez : impossible de satisfaire tout le monde sans mystifier un peu la démocratie locale. Les régulateurs scotchés devant leur écran d’ordinateur, sont déjà prêts à cliquer sur “Undo”, tandis que les défenseurs des droits numériques s’arrachent les cheveux devant une IA toute puissante… et pas très contrôlée !

À bien y regarder, cette décision, pleine de petits mots cachés et d’exclusions à tiroirs, ressemble plus à un casse-tête pour spécialistes qu’à une protection efficace pour citoyens. Alors, AI ou aïe ? C’est peut-être la même chose quand on croit contrôler la machine et qu’on laisse filer le code source.

Dans ce grand karaoké législatif made in USA, une seule certitude : pour éviter que l’intelligence artificielle se prenne pour le King du pays, mieux vaudrait que l’on règle la partition… avant de finir par danser le bug !

Source : Engadget

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