« Le business, c’est comme un tango : tout le monde essaie de marcher sur les pieds de l’autre, mais le spectacle n’en est que plus divertissant. »
On croyait déjà avoir tout vu dans le feuilleton des startups, mais la rivalité Deel vs Rippling, accusées mutuellement d’espionnage d’entreprise façon “Mission Impossible à la machine à café”, atteint un niveau presque théâtral ! Pendant que ces deux géants (pardon, décacornes) du payroll mondial s’écharpent dans les tribunaux, il semblerait que les investisseurs, eux, adorent le spectacle… et n’hésitent pas à sortir le chéquier XXL.
Dernier épisode en date : Deel vient d’annoncer une énorme levée de fonds de 300 millions de dollars, menée par Ribbit Capital et le très en vue Andreessen Horowitz. Autant dire que les juges n’ont probablement pas eu le temps de lire le dossier qu’ils avaient déjà les yeux sur le communiqué de presse et les festivités du champagne chez Deel. Cela n’a pas empêché la startup de marteler fièrement ses chiffres de rêve : trois ans de rentabilité, plus d’un milliard de revenus annuels et un mois de septembre à 100 millions ! Avec 35 000 clients et 1,5 million de travailleurs dans plus de 150 pays, Deel avance, impitoyable, aussi vite que ses transferts de paie.
Les startups s’espionnent en justice, mais séduisent les investisseurs sans procès d’intention.
Mais alors que tout ce drama judiciaire (la prochaine étape, c’est quoi, un avocat déguisé en agent secret ?) aurait pu refroidir les fonds, c’est exactement l’inverse qui se produit. Ribbit et a16z sont carrément dithyrambiques : on lit des déclarations enflammées sur la « marque de confiance » de Deel et la « meilleure plateforme RH internationale du marché ». Sur fond de guerre froide du digital, les General Partners sont… général enchantés !
Et si vous pensiez que le procès californien demandait au moins quelques petits ajustements dans la négociation, détrompez-vous : Rippling, l’accusateur original, avait déjà levé 450 millions de dollars (oui, un demi-milliard, on arrondit) en mai dernier, pour une valorisation qui ferait pleurer de jalousie bien des licornes du secteur.
Moralité, dans le monde très particulier de la HR Tech, le vrai procès, c’est celui du succès : les investisseurs votent avec leurs portefeuilles et les startups poursuivent leur course infernale à coups de milliards, espionnage ou pas. Comme quoi, la confiance n’exclut pas la surveillance — surtout quand il s’agit de paie !
Allez, on parie que le prochain épisode, c’est Deel et Rippling au tribunal… pour débattre de qui doit payer la note du déjeuner confié à leur propre plateforme ? C’est ce qu’on appelle vraiment une histoire de gros sous… et d’addition salée !
Source : Techcrunch




