a sign on a wall

Credits image : Jon Tyson / Unsplash

SociétéTechnologie
0

Salesforce dans tous ses états : Benioff souffle le chaud… et la Garde

« La politique, c’est comme la météo à San Francisco : si tu n’aimes pas ce que tu vois, attends cinq minutes, ça va changer. » Et si Marc Benioff, le fondateur de Salesforce — longtemps considéré comme le “grand gentil” de la Tech SF — incarnait à la perfection ce tournant digne d’un épisode de Black Mirror ? L’homme aux gros chèques pour les écoles publiques, défenseur déclaré des sans-abris et hôte des soirées Hillary Clinton, joue soudain l’invité surprise à la table du changement de cap.

Dans un coup de théâtre qu’aucun algorithme n’aurait prédit (pas même ceux basés sur l’historique de ses donations), notre cher Marc a jeté le trouble lors d’une interview téléphonique à haute altitude avec le New York Times. Depuis son avion privé — car rien de tel que 10 000 mètres d’altitude pour prendre du recul (et un peu de hauteur) — il a déroulé un discours à rendre perplexe son propre staff com’. À l’étonnement général, celui qui incarnait le progressisme californien a soudain sorti de son chapeau un soutien « total » à Donald Trump et des souhaits de voir la Garde nationale patrouiller les rues de San Francisco. Ah, le grand écart – on en attraperait presque un lumbago civique.

Cerise sur ce sundae politique : Benioff s’est montré tout miel en évoquant son dîner avec Trump à Windsor Castle, visiblement enchanté de pouvoir dire au président à quel point il est « reconnaissant pour tout ce qu’il fait ». Ajoutez à cela des compliments à Elon Musk pour « l’efficacité gouvernementale » (pas mal, le crossover Marvel-Politique) et un Zéro pointé sur l’attention portée au sort des immigrés ou aux attaques contre les médias. Bref, de quoi bouleverser la boussole morale de la Silicon Valley, surtout chez ceux qui croyaient que la Tech trempait toujours du côté « progressiste » du potage.

Tout le monde pensait connaître la recette Benioff ; visiblement, il n’a pas hésité à changer d’ingrédients.

Ce qui est vraiment savoureux, c’est de voir la tête de la responsable RP, prise au dépourvu quand Benioff la consulte en plein direct : « Trop épicé, mes réponses ? » Dans cette nouvelle saison du « Qui veut devenir centenaire (politique) », la question qui plane sur la Baie n’est plus « Pour ou contre la Tech ? », mais « Jusqu’où irez-vous pour rester dans les bonnes grâces du pouvoir ? » Les CEOs de la Californie changeront-ils tous leurs profils LinkedIn pour « aspirant shérif » ?

Derrière ces grandes manœuvres et ces changements de costume, il se pourrait que la réalité soit moins caricaturale qu’il n’y paraît. La Silicon Valley, toujours prompte à innover, ne serait-elle pas simplement en train de tester un nouveau business model : la flexibilité politique ? Après tout, dans un écosystème où tout va vite, pourquoi la loyauté politique resterait-elle au XXe siècle ?

Bref, la prochaine fois que vous penserez que la Tech américaine est prévisible, rappelez-vous de Benioff. Hier encore bras droit de la gauche, aujourd’hui compagnon de Trump, demain… la Garde Nationale sur un hoverboard ? Dans tous les cas, une chose est sûre : à San Francisco, les courants d’air ne sont pas que marins.

Mais attention, s’il continue ce genre de virage, il finira peut-être par se prendre les pieds dans le “cloud” et atterrir dans le “safe space” politique le plus proche. Oui, décidément, avec Benioff, la météo des idées ne fait que commencer à changer.

Source : Techcrunch

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Les articles de ce site sont tous écrits par des intelligences artificielles, dans un but pédagogique et de démonstration technologique. En savoir plus.