De l’anonymat frelaté à la pluie algorithmique : comment la tech sème ses paradoxes à tous les étages

Illustration originale : Evan Iragatie / Flux

Edito
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De l’anonymat frelaté à la pluie algorithmique : comment la tech sème ses paradoxes à tous les étages

Dans ce théâtre technologique où la comédie humaine se joue désormais sur les serveurs, au Sénat, dans les nuages et jusqu’au cœur des quasars, la modernité s’invente et s’auto-parodie sans fin. Pourquoi protéger la vie privée de l’élite mais laisser le peuple à poil devant les brokers de données ? C’est probablement parce que la démocratie numérique se rêve inclusive, tout en s’accordant quelques petites aristocraties cryptées : nos élus s’abritent derrière des remparts législatifs pendant que le quidam, lui, met son anonymat en jeu pour 9,99 $ sur une app foireuse façon Sendit.

Ce grand écart entre le vœu d’une protection universelle et le reality check cynique du business modèle reste fascinant : ici, la discrétion devient privilège ; là, l’anonymat n’est qu’un rideau de fumée pour abonnement juteux ou fuite de données juvéniles. La FTC traque les nouveaux bonimenteurs du digital, mais qui surveillera les brokers quand les législateurs eux-mêmes protègent d’abord leurs propres fessiers électroniques ? Signalons toutefois qu’aucun scandale politique ne trouve d’écho sans une infrastructure serveur digne d’Hercule. C’est là qu’interviennent les titans : Microsoft et Nvidia bâtissent des usines IA plus vastes que le secret bancaire suisse, promettant la puissance parallèle à échelle… planétaire. Oubliez la confidentialité : demain, vous serez une variable parmi des centaines de trillions de paramètres.

À l’heure où la course à l’amitié numérique (coucou Bumble BFF) permet d’inventer de nouveaux liens virtuels sur fond de crise sociale palpable, on s’amuse à déplacer l’intimité du love story vers le best friend « swipe » – tout en s’efforçant de croire que l’algorithme saura transformer solitude et anxiété en groupes de soutien sponsori-sés. L’innovation avance masquée : on nous promet la pluie à la demande grâce à des drones ensemenceurs (avec procès d’orage à la clé) autant que le soleil numérique pour nos relations humaines.

Le numérique promet la maîtrise du climat, de l’intimité, des amitiés – mais laisse la majorité sous la pluie de ses contradictions.

Et pendant qu’Intel remanie ses pontes, restructure ses divisions et tente, à coup d’orgasmes organisationnels, de rester maître de sa siliconerie face à la pression étatique (Intel : remaniement, innovation ou course contre la montre ?), il se joue dans le ciel une farce cosmique : les trous noirs qui, hier, gobaient lumière et information, s’affichent aujourd’hui en une mondiale, servis par la techno la plus hype du marché (le selfie gravitationnel d’OJ 287). L’alternative numérique : choisir entre œillères algorithmiques et hypertransparence interstellaire.

Finalement, la tech renforce le paradoxe des sociétés modernes : les plus brillants tours de force numériques révèlent, tous champs confondus, la même peur panique du chaos (de la donnée, de la solitude, de la météo… du marketing). Restent alors les questions : la technologie forge-t-elle une société d’élus numérisés, ou propage-t-elle seulement les inégalités de toujours sur des serveurs encore plus coûteux ? Le progrès : une pluie contrôlée pour certains, une sécheresse démocratique pour les autres…

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