« Pourquoi se presser, quand on peut voler ? » Ça pourrait bien être le nouveau mantra des New-Yorkais pressés, surtout si Archer Aviation parvient à décoller avec son rêve : transformer les bouchons urbains en envolées lyriques. Finies les heures perdues à marmonner dans un taxi coincé sur le Queensboro Bridge. Demain, on risquera d’arriver à l’aéroport avant que sa playlist ne le réalise.
Archer Aviation s’associe à United Airlines pour créer un réseau d’aéro-taxis, ambiance science-fiction dans Big Apple. Le plan : relier Manhattan à ses aéroports favoris – JFK, La Guardia, Newark – en moins de temps qu’il n’en faut pour finir votre bagel. Mais attention, on parle ici d’eVTOL, soit des voitures volantes électriques au look de cigale stylée, pas d’hélicoptères old-school venus d’un film de la mafia.
Le menu new-yorkais d’Archer prévoit neuf « nœuds » : de grands aéroports, trois héliports et autant de pistes régionales pour atterrir quasiment les pieds dans la Grosse Pomme… ou sur les chaussures d’un pigeon distrait. Jusque-là, tout baigne (ce qui n’est pas la même chose que « tout plane »). Mais la réalité a quelques turbulences : la FAA (Federal Aviation Administration) hésite encore à filer son feu vert, tandis que, petit détail, aucun humain n’a encore piloté le bolide ; Archer préfère jouer safe avec des vols autonomes pour l’instant.
L’avenir du transport urbain flotte déjà dans l’air, mais reste suspendu à un simple papier… d’homologation !
Pas de quoi freiner les ambitions d’Adam Goldstein, le boss d’Archer, qui franchit déjà mentalement les portiques d’embarquement… pour 2026. Pourtant, ses rivaux, Joby Aviation et Beta Technologies, friment déjà avec des pilotes humains aux commandes. Mais bon, il y a ceux qui parlent soft, et ceux qui volent cash : Archer a levé 3,36 milliards de dollars, pas vraiment de la lumière de poche, pour préparer le terrain.
Il faut dire que lancer des taxis volants, ce n’est pas que du hardware qui vole : cela demande une sacrée logistique au sol. United gère l’installation des vertiports (ces parkings à hélices du futur) et la recharge des engins, tandis que les exploitants d’héliports métro (Atlantic Aviation, Signature, Modern Aviation) préparent déjà les tapis rouges. Le plus beau ? Les infrastructures de la mégapole sont déjà prêtes à muter en version « Blade Runner », tant New York est LA capitale des trajets en hélico, juste derrière São Paulo.
Pas question de faire voler la lune trop vite. Archer commencera avec cinq appareils dans la Grosse Pomme, histoire de ne pas saturer le ciel (les pigeons remercient). L’objectif avoué ? Des centaines d’appareils dans toutes les grandes villes américaines d’ici à 2030. La production a déjà démarré chez Stellantis en Géorgie pour préparer le terrain et, il faut l’avouer, faire sérieuse impression aux investisseurs.
D’ici là, Archer vise d’autres cieux plus cléments : Los Angeles, San Francisco, Miami, mais aussi Abu Dhabi, où les autorisations se signent aussi vite que les chèques pétroliers. Le message d’Archer est simple : si ça vole dans le désert, pourquoi pas entre Central Park et JFK ? Reste à convaincre la FAA et, surtout, les New-Yorkais, que le futur ne rime pas nécessairement avec “retard de vol”. Après tout, dans quelques années, on n’entendra plus « Sorry, I’m stuck in traffic », mais « Mon vol est déjà atterri !».
Et souvenez-vous : avec un taxi volant, impossible de louper son avion… mais il ne faudra pas oublier son parapluie : les averses de rêves, ça mouille aussi !
Source : Techcrunch