« À chaque fois qu’un ado déclare avoir 18 ans sur Internet, un parent lève les yeux au ciel. » Oui, chers lecteurs, bienvenue dans l’ère où l’intelligence artificielle joue à cache-cache avec nos adolescents… et devinez qui compte ? Meta, évidemment !
Meta, le géant qui ne dort jamais vraiment (Facebook, Instagram, WhatsApp… il ne leur manque plus qu’un réseau pour chats et on sera vraiment partout), vient d’annoncer une nouveauté : l’IA va lever le voile sur les ados qui trichent sur leur âge pour contourner les règles d’Instagram. Fini les faux anniversaires et les subterfuges pour éviter les restrictions, la plateforme a décidé que le jeu du chat et de la souris, c’est désormais une affaire de robots.
Désormais, quand l’IA de Meta flaire un « adulte » à la pilosité un peu trop clairsemée (ou quand, mystérieusement, tous les amis commentent « Happy 14th birthday ! » sous une photo), la plateforme bascule automatiquement ce compte suspect dans la catégorie « Teen Account ». Traduction : plus de contrôles parentaux qu’un shampoing anti-poux, un feed limité et quelques restrictions sur qui peut envoyer des messages.
Meta veut s’assurer que les ados jouent dans la cour des petits, même s’ils essaient de tricher à la porte d’entrée.
Ce n’est pas tout ! Depuis l’introduction des Teen Accounts l’an passé, le bouton « anniversaire » a pris de la valeur. Si le robot croit avoir spoté un adolescent qui tente de ruser, à grands coups de posts ou de plaintes de ses petits copains, adieu la liberté et bienvenue dans le monde magique des restrictions automatisées. On se croirait dans une école où chaque élève serait surveillé non pas par un surveillant grincheux… mais par un algorithme qui voit tout, entend tout… et se trompe parfois. (Heureusement, Meta dit offrir la possibilité de réajuster les paramètres si l’IA se mélange les pinceaux… ou les fils !)
Côté parents, c’est la fête : Meta leur envoie même des notifications pour leur rappeler – gentiment ! – de vérifier l’âge de leurs bambins. Une campagne d’éducation numérique qui vise à répéter ce que tout le monde sait déjà : sur le net, l’âge c’est comme les tomates, il vaut mieux être sûr de la provenance.
Coincidence ? Je ne crois pas. Cet élan de « protection 2.0 » survient alors que Facebook et Messenger accueillent à leur tour les Teen Accounts, histoire de ne pas faire de jaloux dans la fratrie du groupe Meta. Résultat : aujourd’hui, Meta crâne avec ses 54 millions de comptes ados « sécurisés » dans le monde, dont 97 % n’ont pas tenté l’évasion numérique. Toujours mieux que la moyenne de réussite des bonnes résolutions du Nouvel An !
Mais alors, est-ce la fin des ados furtifs ? Hm, pas si vite… On connaît l’imagination débordante des jeunes pour tromper la vigilance d’un robot : changer de prénom, utiliser la photo du chien ou mettre leur date de naissance au 18e siècle. L’IA a peut-être gagné une bataille, mais la guerre (des identités) continue !
En attendant, Meta met le paquet pour rassurer parents et autorités. Mais une seule question subsiste : si même les ados ne peuvent plus mentir sur Insta, que leur restera-t-il ? Eh bien, probablement… TikTok !
Source : Techcrunch
