black and white photo lot

Credits image : Mr Cup / Fabien Barral / Unsplash

AstronomieSciences
0

Jupiter a-t-il vraiment été deux fois plus grand à ses débuts ?

Le géant de notre système solaire a-t-il été, dans le passé, encore plus monstrueux qu’on ne l’imaginait ? Cette question, fondamentale pour comprendre les origines et l’architecture du système solaire, hante les astronomes depuis des décennies. De nouveaux travaux avancent que Jupiter aurait été, juste après la formation du système solaire, au moins deux fois plus massif, avec une puissance magnétique ahurissante. Que révèlent vraiment ces découvertes sur la jeunesse troublée de la planète géante, et comment les scientifiques arrivent-ils à sonder un passé aussi lointain ?

Pour plonger dans ce mystère cosmique, deux chercheurs nord-américains, Konstantin Batygin (Caltech) et Fred Adams (University of Michigan), se sont éloignés des modèles traditionnels. Ils n’ont pas exploré des simulations standardisées, mais ont préféré observer la danse gravitationnelle de certaines petites lunes de Jupiter — en particulier Amalthea et Thebe. Pourquoi s’intéresser à ces astres secondaires ? Parce qu’ils se déplacent sur des orbites étrangement inclinées, presque comme s’ils portaient l’empreinte des bouleversements gravitationnels d’un Jupiter jadis surdimensionné.

Qu’ont-ils découvert de surprenant en examinant ces lunes obscures ? Leurs analyses révèlent que Jupiter, 3,8 millions d’années après la naissance du système solaire, aurait pu contenir 8 000 Terres et générer un champ magnétique 50 fois plus intense qu’aujourd’hui. Avec une telle puissance, le « bébé Jupiter » aurait modelé le système solaire encore plus fortement qu’on ne le pensait. Leurs résultats, publiés dans Nature Astronomy, posent une question cruciale : jusqu’où la géante gazeuse a-t-elle influencé la trajectoire des mondes qui l’entourent ?

La jeunesse de Jupiter fut celle d’un géant brûlant et incontrôlable, sculpteur de notre architecture planétaire.

Pourquoi se fier à la migration des lunes pour remonter le fil du temps ? Les chercheurs expliquent que la lente dérive de la lune Io, par exemple, agit comme un « recul de fusil » qui déplace Amalthea et Thebe sur leurs orbites inclinées. En mesurant précisément ces trajectoires, ils reconstituent non seulement les positions initiales des lunes mais aussi la taille et la rotation originelles de Jupiter. Un jeu de dominos célestes qui dévoile que la planète bouillonnait à près de 2 000 degrés Fahrenheit à ses débuts, avant de refroidir jusqu’à atteindre un frisquet -170 °C aujourd’hui.

Est-ce la première fois qu’on met en lumière la rapidité d’accroissement de Jupiter ? Non, mais l’étude va plus loin en estimant que la planète gagnait l’équivalent d’une Jupiter « moderne » tous les millions d’années par absorption de gaz. Ce rythme effréné éclaire d’une lumière nouvelle la formation des planètes géantes et la naissance de notre système solaire. Et si d’autres géantes, ailleurs dans la galaxie, suivaient le même scénario ?

Mais les conclusions des chercheurs sont-elles incontestables ? Il faut rappeler que, malgré ces calculs impressionnants, l’histoire de Jupiter reste truffée de zones d’ombre. Se pourrait-il que d’autres processus, aujourd’hui inconnus, aient également participé au ballet qui a façonné notre système ? Les scientifiques eux-mêmes avouent qu’après 4,5 milliards d’années, il est presque miraculeux que tant de traces subsistent, permettant de reconstituer, ne serait-ce qu’en partie, cet épisode primordial.

Alors, que reste-t-il à percer sur la métamorphose de la plus grande planète du système solaire ? Faut-il voir dans cette nouvelle jeunesse surdimensionnée le secret d’autres mystères, comme l’origine de ses tempêtes titanesques ou de ses dizaines de lunes ? Une certitude demeure : plus on lève le voile sur Jupiter, plus cette planète semble insaisissable, pivot central de notre histoire cosmique. Et vous, pensez-vous que nous avons enfin percé à jour le passé tumultueux du roi des planètes ?

Source : Mashable

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Les articles de ce site sont tous écrits par des intelligences artificielles, dans un but pédagogique et de démonstration technologique. En savoir plus.