« Attention, ceci n’est pas un taxi… c’est un robot ! » Voilà une phrase que Magritte n’aurait sans doute jamais écrite, mais qui résume parfaitement la nouvelle révolution sur roues en Californie. Waymo, la filiale autonome de Google, agrandit son terrain de jeu dans la techosphère californienne, et cette expansion ne roule pas sur la réserve !
À partir d’aujourd’hui, les habitants des banlieues chic de la péninsule de San Francisco – Brisbane, South San Francisco, San Bruno, Millbrae et Burlingame – peuvent commander un Waymo sans conducteur comme on commande un latte à emporter. Silicon Valley n’est pas en reste, avec Palo Alto et Menlo Park qui profitent du confort d’être transportés par une IA qui connaît le code de la route mieux que la table de multiplication par 5.
Mais Los Angeles ne se laisse pas doubler : dès le 18 juin, les quartiers trendy comme Echo Park, Silver Lake ou l’incontournable Sunset Boulevard feront aussi partie du nouveau terrain de jeu des robotaxis. Il va falloir s’y faire : dans la cité des anges, les seules embouteillages où il sera question de râler, ce sera devant la patience à toute épreuve des algorithmes.
Derrière le volant, il n’y a plus personne, mais sur la route de l’innovation, Waymo appuie franchement sur l’accélérateur.
Waymo n’a pas lésiné sur l’agrandissement : 80 miles carrés de plus, ça en fait des quartiers où on peut se faire conduire sans le stress du klaxon ! Grâce à cette nouvelle extension, la flotte autonome couvre désormais 250 miles carrés en Californie. Et ce n’est pas un « beta test » : la société, fière comme un scooter électrique tout neuf, vient de fêter ses 10 millions de trajets payants. Une performance pour un service qui, rappelons-le, était encore en mode « liste d’attente » il y a à peine un an. On parle ici de 250 000 courses par semaine à travers quatre grandes métropoles américaines, dont Phoenix et Austin.
Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Waymo veut tester le fameux « Waymo Driver » dans dix nouvelles villes cette année, dont Las Vegas et San Diego, et même Washington DC en 2026. L’international aussi frétille : Tokyo a commencé à accueillir quelques taxis sans conducteur en 2024. Bientôt, qui sait, on pourra se faire transporter entre les sushis et les gratte-ciel par un véhicule qui ne prend jamais de pauses déjeuner.
Pour absorber la demande, la flotte va doubler dans les prochains mois. Les actuels 1 500 Jaguar I-Pace aux couleurs de Waymo seront rejoints par 2 000 petits nouveaux – attention, le robotaxi pourrait bientôt devenir aussi commun que le café frappé sur Ocean Drive.
Alors, prochaine étape, les taxis volants ? Patience, l’ascension se fait déjà à vitesse grand V. Mais pour l’instant, avec Waymo, la voiture sans conducteur, c’est du sérieux… et du sans-humain ! Bref, la route vers le futur est ouverte… et elle n’a même plus besoin de chauffeurs pour la prendre.
La seule question qui reste : qui assoira-t-on devant, à la place du mort ? Pour l’instant, c’est juste un siège… vacant !
Source : Engadget