two men playing a game of chess at a table

Credits image : Frankie Cordoba / Unsplash

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La triche à l’ère de l’IA va-t-elle devenir la norme dans la tech ?

Peut-on vraiment réussir en trichant à l’ère de l’IA, et jusqu’où la société est-elle prête à tolérer ces nouveaux usages ? Les dernières nouvelles autour de la startup Cluely agitent la techosphère et posent de sérieuses questions sur notre rapport à l’éthique, au travail, et à l’intelligence artificielle.

Portée par une image provocatrice, Cluely vient de lever près de 15 millions de dollars lors d’une Série A menée par Andreessen Horowitz, atteignant une valorisation officieuse de 120 millions de dollars. Mais comment expliquer cet engouement pour une plateforme qui aide ses utilisateurs à « tricher » lors d’entretiens d’embauche, d’examens ou de réunions de vente ? Deux investisseurs ayant refusé de participer à cette levée jugent ce montant démesuré : assistons-nous à un emballement irrationnel autour de l’IA qui défie les normes sociales ?

Le jeune fondateur Roy Lee, 21 ans, n’en est pas à son premier coup d’éclat. Suspendu de Columbia avec son cofondateur pour avoir mis au point Interview Coder, un outil indétectable pour « fausser » les entretiens techniques, il surfe désormais sur la rentabilité et la viralité. Cluely revendique aujourd’hui la profitabilité, mais à quel coût collectif ? Est-ce là le nouveau visage du business tech : séduire autant par la polémique que par la performance ?

Jusqu’à quel point la promesse de succès justifie-t-elle de remettre en question les codes d’intégrité établis ?

La communication de Cluely ne laisse personne indifférent. Roy Lee, omniprésent sur les réseaux sociaux, enchaîne les vidéos qui interrogent frontalement l’éthique, jouant la carte de la surenchère : dans l’une d’elles, il utilise un assistant IA dissimulé pour tromper une femme sur ses connaissances lors d’un rendez-vous galant. Le buzz est-il devenu la vraie monnaie d’échange pour attirer l’attention des investisseurs et des médias, quitte à flirter avec l’immoralité ?

Mais quelles sont les limites ? La tentative ratée d’organiser une fête géante après l’événement Y Combinator AI Startup School, stoppée net par la police devant 2 000 personnes, montre l’effet « boule de neige » de la notoriété et la difficulté à contrôler l’image d’une entreprise qui fait de la provocation sa marque de fabrique. Les responsables se disent prêts à organiser leur prochain « coup » : jusqu’où iront-ils pour maintenir l’attention et garder la main sur le récit qu’ils imposent au secteur ?

Dans un contexte où la frontière entre innovation et transgression devient floue, faut-il se réjouir de l’audace des entrepreneurs qui dynamitent les traditions ou s’inquiéter de la normalisation de la triche assistée par IA ? La rentabilité fulgurante de Cluely risque-t-elle d’inspirer une génération de startups prêtes à ignorer les règles du jeu ?

À l’heure où la technologie repousse sans cesse les limites, et où la rentabilité semble prendre le pas sur la rectitude morale, n’est-il pas urgent de repenser la place de l’éthique dans le développement de l’intelligence artificielle ?

Source : Techcrunch

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