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Credits image : Clau Yasumura / Unsplash

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Le verdict qui ne manque pas de Llama

« Celui qui n’a jamais copié, qu’il lève la souris ! » C’est en tout cas ce que doivent se dire les IA quand elles grignotent nos chefs-d’œuvre littéraires pour s’entraîner à devenir plus intelligentes. Pourtant, la justice américaine vient d’apporter une réponse aussi tranchante qu’une ligne de code bien écrite dans le bras de fer opposant Meta à 13 auteurs connus, dont l’humoriste Sarah Silverman.

Le juge fédéral Vince Chhabria s’est récemment penché sur la plainte de ces auteurs furax, qui reprochaient à Meta d’avoir utilisé leurs livres pour entraîner son modèle de langage Llama, sans leur donner ne serait-ce qu’un petit merci… ou même un chèque. Las, les plaignants doivent ranger leur plume : le juge a accordé à Meta un « summary judgment », autrement dit, même pas la peine de faire durer le procès, c’est plié d’avance.

Alors, Meta joue-t-elle la carte magique du « fair use », cet argument fourre-tout de l’innovation ? Pas vraiment. D’après le juge, les écrivains n’ont pas réussi à prouver que le robot de Meta pouvait (ou voulait) copier suffisamment de pages d’un seul livre pour faire de l’ombre à l’original. Pire, l’idée qu’ils puissent souffrir d’un manque à gagner parce qu’ils ne peuvent plus vendre leurs œuvres pour former d’autres intelligences artificielles, eh bien… « clairement perdant », selon le jargon très épicé du tribunal.

La justice américaine trouve que cité chez Llama, ce n’est pas voler comme une pie… c’est juste picorer quelques miettes.

Ce n’est pas pour autant une victoire totale pour Meta. Le juge Chhabria l’admet : nourrir une IA à la petite cuillère de copyright, ce n’est pas vraiment conforme à l’esprit des lois. Mais les auteurs, eux, n’ont pas apporté la preuve que des textes sortis tout droit du cerveau artificiel du Llama pourraient « inonder » le marché ou faire baisser le prix de leurs précieuses œuvres. Si l’argument avait été un plat du jour, il aurait manqué d’un bon assaisonnement de preuves !

Attention cependant : ce jugement n’est valable que pour la douzaine d’auteurs concernés et leur affaire spécifique. Le juge ne donne pas carte blanche à Meta, il précise bien que son verdict n’équivaut pas à un feu vert géant pour touiller tous les livres dans la soupe à IA. Bref, tout reste ouvert pour de futurs combats d’auteurs v. robots… Préparez les popcorns !

Et comme si le feuilleton n’était pas suffisant, dans une autre cour américaine, le juge William Alsup a récemment penché du côté d’Anthropic (un cousin d’OpenAI), face à d’autres auteurs. Contrairement à Chhabria, Alsup laisse la porte entrouverte et autorise même les écrivains à poursuivre pour piratage. Comme quoi, toutes les IA n’ont pas encore la même recette du succès devant les tribunaux !

Conclusion : dans le combat copyright contre apprentissage automatique, la partie est loin d’être finie. C’est un peu comme dans un roman à suspense… où l’IA n’a encore lu que le premier chapitre. Avouez, ça donne envie de tourner la page, non ?

Source : Engadget

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