« Quand la musique est bonne… et que l’IA s’incruste à la fête, tout le monde veut faire partie de la tournée ! » Oui, même quand les procès tambourinent à la porte, Suno – la startup IA qui fait plus de buzz que Justin Bieber à l’époque des coupes mulet – n’a pas fini de dynamiser la scène musicale.
La dernière note de cette opérette technologique ? Suno a racheté WavTool, l’application web qui transforme votre navigateur en studio d’enregistrement boosté à l’IA. Fini le temps où éditer un morceau sur l’ordi, c’était comme assembler un meuble suédois sans notice. Grâce à WavTool, on sépare les pistes, on génère de l’audio, et même, on a droit à un assistant IA qui ne réclame jamais de pause café.
L’objectif de ce rachat (param pam pam) : rendre la vie d’éditeur-musicien sur Suno aussi simple qu’un solo de triangle, puisqu’ils intègrent ces nouveaux super-pouvoirs dans leur nouvelle interface lancée tout récemment. En bonus, presque toute la joyeuse troupe de WavTool a rejoint les rangs de Suno — les absents n’ont pas daigné préciser s’ils étaient plus Team IA ou Team karaoké.
Un rachat innovant pour masquer une partition judiciaire un peu trop dissonante ? On dirait que la musique n’adoucit pas (toujours) les mœurs des avocats.
Car pendant que Suno jouait cette acquisition sur un air de « tout va bien », une autre tonalité s’invite : celle des procès ! Rien qu’en juin, la société affrontait une plainte d’un chanteur de country… et c’est pas pour avoir volé la recette du chili, mais pour avoir (prétendument) échantillonné du son protégé pour nourrir les cerveaux de ses IA ! Un refrain bien connu : Suno chantonne « innovation », les labels répondent « infraction »… et pendant ce temps, Universal, Sony et Warner hésitent entre clash et collaboration (on murmure qu’ils discuteraient même licences dans les coins VIP du web).
Si l’annonce du rachat a l’air d’arriver pile au moment où la tempête judiciaire gronde, difficile de croire que le timing relève du simple hasard. Quand les investisseurs commencent à battre de l’aile à chaque nouveau procès, exhiber une nouvelle corde innovante (ou un outil, c’est selon) à l’arc de Suno, ça rassure toujours un peu sur la robustesse du projet.
Niveau finances, Suno n’est pas vraiment au bord du précipice : la startup a récemment levé 125 millions de dollars. De quoi tenir le rythme des litiges tout en continuant de faire vibrer la corde sensible de la technologie musicale.
Alors, Suno, maestro de l’innovation ou as du contretemps légal ? Une chose est sûre : entre procès et progrès, l’histoire n’a pas fini de faire du bruit. Et pour conclure en beauté, rappelons qu’en musique comme en tech, c’est parfois quand les notes sont fausses qu’on compose les plus grands succès… surtout quand l’IA joue les chefs d’orchestre. Faut-il voir dans tout ça un nouvel air… de procès ?
Source : Techcrunch