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Credits image : Pawel Czerwinski / Unsplash

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Quand l’IA fait de la chimie, ça gaze !

« Les robots font déjà notre vaisselle… Pourquoi pas notre science ? » Voilà une punchline qui ferait rire, ou grimacer, les chercheurs en blouse blanche. Mais, avec Periodic Labs, cette blague devient une presque réalité sur fond de milliards (ou plutôt de centaines de millions) de dollars coulés dans un projet que même Iron Man jugerait ambitieux.

Ce mardi, Periodic Labs a fait une entrée fracassante sur la scène tech, poches remplies : 300 millions de dollars de levée de fonds pour ce qui n’est même pas encore une startup sortie de l’œuf. Quand Jeff Bezos, Andreessen Horowitz, Nvidia… Bref, tout ce que la Silicon Valley compte de stars, aligne les gros billets, on sait qu’on ne parle pas d’un énième service de livraison de croquettes pour chats. Periodic Labs, c’est le rêve un peu fou de faire naître des « scientifiques IA » capables d’inventer les super-matériaux du futur.

Aux manettes de ce laboratoire pas comme les autres, deux cerveaux qui connaissent la maison IA comme leur poche : Ekin Dogus Cubuk, l’homme à l’origine de GNoME (un outil d’IA ayant découvert plus de 2 millions de nouveaux cristaux chez Google DeepMind en 2023), et Liam Fedus, passé maître dans l’art de dompter les gros modèles (notamment le tout premier réseau neuronal au trillion de paramètres chez OpenAI – rien que ça !). Leur équipe ? Un best-of de têtes chercheuses sorties tout droit de projets IA & matériaux de chez OpenAI, Microsoft et consorts.

Créer des robots qui font de la science, ça n’est plus de la science-fiction, c’est le prochain épisode de notre quotidien.

Mais attention, derrière les rêves de prix Nobel automatique, la mission est sérieuse : Periodic Labs veut révolutionner la découverte de nouveaux matériaux, à commencer par des supraconducteurs plus efficaces et moins gourmands en énergie que ceux d’aujourd’hui (oui, le Graal pour tout geek et ingénieur qui se respecte). Leur truc, c’est l’automatisation complète : robots en blouse de laboratoire, expériences en chaîne, IA qui récupère la data et décide de la suite de ses propres recherches – l’objectif n’est pas moins que d’inventer le labo du futur, où la science se fait à la chaîne… sans l’humain.

Cela dit, même avec des investisseurs au pedigree impressionnant et une équipe qui a plus de neurones artificiels que de cheveux sur la tête, ils ne sont pas tout seuls dans la course. Depuis 2023, l’idée de « scientifiques autonomes » agite autant les laboratoires d’université (coucou l’Acceleration Consortium de Toronto !) que de jeunes startups comme Tetsuwan Scientific, et même des ONG. Toutes veulent créer le nec plus ultra du chimiste : infatigable, précis, et, soyons honnêtes, insensible à l’odeur de l’acide sulfurique.

Autre twist sympa : si jusqu’ici, les IA étaient nourries au big data du web, Periodic Labs compte bien casser ce schéma. À court d’internet pour se nourrir, leurs IA feront elles-mêmes leur marché scientifique en générant – et en exploitant – leurs propres données expérimentales. Du jamais-vu, un peu comme si Google s’écrivait tout seul une nouvelle encyclopédie…

Bien sûr, la route va être longue avant que l’on puisse dire « OK Google, invente-moi une batterie révolutionnaire avant le dessert ». Entre rêves de science automatisée et défis titanesques, Periodic Labs pourrait bien avoir la formule magique… ou se heurter au mur (de verre) de la réalité scientifique. Reste que si des IA-chercheurs percent des secrets de la matière pendant que nous faisons la sieste… on n’aura jamais aussi bien dormi sur nos deux oreilles… supraconductrices !

Source : Techcrunch

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