Mirage, synchronisation et coups de génie : la grande illusion technologique

Illustration originale : Evan Iragatie / Flux

Edito
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Mirage, synchronisation et coups de génie : la grande illusion technologique

Le monde de la tech s’est-il récemment transformé en un immense mirage doré où pétrodollars et gigahertz se disputent la couronne de l’innovation, ou bien sommes-nous juste les figurants d’un gigantesque spot publicitaire ? Pendant qu’l’Arabie Saoudite propulse l’IA à grands coups de fonds souverains, les géants californiens, de Google à Apple en passant par Samsung, rivalisent pour un avenir toujours plus synchronisé, plus fin… et, il faut bien le dire, plus cher. L’argent coule à flots dans les pipelines digitaux, mais la promesse d’un futur meilleur, elle, reste magnétique – littéralement pour votre batterie Anker en promo, métaphoriquement pour l’espoir que la technologie attire encore la confiance populaire.

Sur cette nouvelle Route de la Soie numérique, la guerre n’est plus celle du hardware pur, mais de l’écosystème. Les Pomme et autres fabricants d’androïdes se livrent à une gymnastique tarifaire bluffante, justifiée au public par la promesse d’un design plus fin ou d’une synchronisation de Wi-Fi plus harmonieuse. Bref, le progrès technologique s’apparente désormais à un défilé de promesses sans cesse renouvelées, et chaque acteur du secteur, du Caire à Cupertino, rebondit sur les effets de la géopolitique – surtaxes, exemptions, trêves tarifaires dignes d’un feuilleton Netflix.

Mais derrière l’écran, la lutte ne concerne plus seulement la performance des pixels ou le taux de rafraîchissement de nos écrans – même à 500 Hz, l’innovation ne se mange pas toujours chaude. Les infrastructures IA, des datacenters de Riyad au projet Stargate d’OpenAI, sont désormais scrutées à l’aune de la volatilité des marchés, du poids de la relation sino-américaine et… des droits d’auteur, Trump jouant les disrupteurs du copyright dans une valse où les mastodontes de la Silicon Valley rêvent d’un cadre juridique sur-mesure.

Synchronisation, miniaturisation, globalisation : la technologie ne connecte jamais autant que quand elle sépare le consommateur de son portefeuille et du réel pouvoir d’agir sur sa propre destinée.

Que reste-t-il lorsque la ruée vers l’innovation ressemble plus à un mirage bien huilé qu’à une promesse d’émancipation ? Nawy, la “championne” de la proptech égyptienne, nous rappelle avec ironie que la percée de la tech dans l’immobilier repose avant tout sur la capacité à capitaliser sur la défiance et l’exclusion : digitalisez, synchronisez, “déverrouillez” les marchés ! Pendant ce temps, les investisseurs occidentaux, fascinés par la croissance record et l’intégration de l’IA, oublient parfois qu’un écran OLED à 500 Hz ne digitalise pas magiquement la stabilité monétaire ou la crédibilité contractuelle dans la vie réelle.

Le Grand Bal de l’Innovation se joue donc à plusieurs pistes : chaque acteur partage la scène entre révolution technologique proclamée (de l’ultra-minceur de Samsung à l’ultra-synchronisation d’Apple) et gestion des vieux démons – douanes, inflation, licences et légalité. Oui, l’avenir numérique promet d’être plus intelligent, plus rapide et plus connecté, mais gare à ne pas perdre de vue que derrière le miroir, ce sont toujours les mêmes mains qui tiennent les ficelles… et le lecteur de carte bancaire.

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