Sous la surface, rien n’est clair : l’innovation, c’est la confusion… de masse

Illustration originale : Evan Iragatie / Flux

Edito
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Sous la surface, rien n’est clair : l’innovation, c’est la confusion… de masse

Bienvenue dans le grand cirque technologique où chaque acteur veut imposer sa version du progrès… ou de l’imitation sous cellophane. Aujourd’hui, Google fait simultanément face à la régulation britannique (dame anglaise à la loupe), réinvente la recherche en Inde à coups d’IA conversationnelle (dupliquée dans la langue de Shakespeare, pubs incluses), pendant que la robotique autonome de DeepMind fait la promesse d’une révolution tout aussi locale… et distante. Le tout dans un monde où la frontière entre innovation, marketing, et simple illusion n’a jamais paru aussi floue.

Le théâtre des régulateurs s’étend à la messagerie, avec WhatsApp blacklisté au Congrès US (exit le cryptage, bonjour le devoir de transparence). Là encore, l’arbitraire pointe sournoisement : Meta se bat tantôt contre les espions internes, tantôt contre sa propre inconstance face à l’IA (toujours plus de contenus générés, jamais plus d’étiquettes claires). Pendant ce temps, chaque tentative de contrôler la circulation de l’information, qu’elle soit algorithmique, cryptée ou étiquetée “haut risque”, semble produire plus de confusion que de sécurité réelle.

Il serait alors tentant de décréter que la technologie n’a d’autre finalité que de repousser, à chaque innovation, le problème d’hier ; parfois en le maquillant, parfois en l’externalisant. Les lunettes connectées xMEMS ne veulent plus chauffer le nez, Apple (en mode Liquid Glass) fait du flou sa forme ultime d’innovation, et Sony vend le silence à prix cassé… ou pas vraiment. Le futur hardware selon OpenAI et Jony Ive (modèle Incroyable Mystère) navigue encore entre procès de marque et annonces vaporeuses. Tout le monde s’acharne à offrir du “jamais vu”, alors que le consommateur peine à voir tout court.

Entre émancipation technologique, innovation cosmétique et promesses surécrites, la confusion est le business model ultime.

Le secteur, dans sa frénésie, croit s’auto-corriger à coup d’initiatives “indépendantes” façon Laude (faux nez des philanthropes de l’IA), ou en célébrant l’investissement outrancier dans des startups juridiques IA qui veulent “changer la vie des avocats” (Harvey ou l’exponentiel sans garde-fou). Mais l’hypothèse que derrière chaque promesse d’équité, de portabilité ou de démocratie de la data se cache une nouvelle rente ou une course à la domination n’a jamais paru plus tangible. La voix de la transparence n’est-elle pas surtout une fuite en avant dès lors qu’elle rime avec publicité, collecte, ou bradage de l’attention ?

Plus que jamais, l’industrie technologique cultive le vertige du possible : éthéré, omniprésent, insaisissable. Régulateurs, développeurs, philanthropes ou faiseurs de gadgets, tous semblent pris dans une valse de corrections d’artefacts qu’ils n’osent plus nommer défauts, mais qu’ils présentent comme des bonds en avant. Et si, à force de vouloir tout flouter, la Silicon Valley nous livrait finalement sa plus grande réussite : l’art consommé de rendre l’avenir aussi limpide… qu’un verre Liquid Glass sous douche écossaise ?

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