Badge swapping, procès et agents maladroits : le vrai visage liquide de la Tech

Illustration originale : Evan Iragatie / Flux

Edito
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Badge swapping, procès et agents maladroits : le vrai visage liquide de la Tech

Regardons autour de nous : alors que les IA bourdonnent dans nos claviers, que les agents autonomes cliquent partout sur nos écrans, une chose est certaine : la technologie contemporaine est un bal d’alliances, de luttes de pouvoir, d’expériences bricolo… et de procès retentissants. Un œil sur Amazon et sa mystérieuse IA Kiro, l’autre sur OpenAI qui rêve d’autonomie tout en jonglant avec ses investisseurs et l’ombre omniprésente de Microsoft, Musk, SoftBank et consorts chassant le mythe d’une IA indépendante… Jusqu’à Apple qui se voit rabrouée et se débat tel un vieux renard aux abois contre la justice américaine (App Store).

Au fond, l’innovation de la décennie ne tient pas tant à la technologie nue qu’à la façon dont les titans de l’industrie se coalisent, s’affrontent, se rebadgent ou tentent de bloquer la concurrence. Chez les constructeurs autos, le « rebranding réchauffé » éclate au grand jour : Mitsubishi qui colle des logos sur des Nissan, Renault qui fait la fête à tout le monde… Mais n’est-ce pas pareil dans le cloud, les IA ou la pub ? Les logos changent, les plateformes convergent, les marchés se concentrent, chacun espère ramener la plus grosse part du gâteau réglementaire, financier ou algorithmique.

Dans les coulisses, la véritable fracture n’est cependant pas logotypique mais sociologique : l’invasion de l’IA générative métamorphose la programmation (Kiro, Unblocked), la gestion du code — et même la compréhension de ce qui s’exécute sur nos machines (Agent Open Computer Hugging Face). Un assistant virtuel pour dompter les bugs, des robots maladroits pour cliquer à notre place : plus que jamais, le véritable enjeu est celui de la responsabilité. Quand même les IA ont besoin d’une IA pour expliquer le travail d’une autre IA, qui restera pour assumer les dégâts — ou pour comprendre le vrai sens d’un commit “final_final_REALthisone.js” ?

Le capitalisme logiciel, désormais, s’exprime dans la délégation, la sous-traitance… et les procès mutuels pour se piquer la meilleure place au banquet algorithmique.

Et tandis que la justice secoue Google dans la pub (le démantèlement de Google), forçant ses outils à migrer de mains en mains, la même justice tente — sans trop se faire d’illusions — de réguler les écosystèmes fermés d’Apple ou d’OpenAI. Le tout pendant que les fonds d’investissement rêvent d’industrialiser la magie noire de l’open source, quitte à miser des dizaines de millions sur chaque mauvaise “bonne idée”. Finalement, on ne sait plus où commence le génie et où finit l’opportunisme, ni qui code, ni pour qui on clique.

Un monde où l’innovation se négocie à coups de badge swapping, où les assistants IA deviennent nos interprètes pour parler à des… assistants IA ; où les procès servent de tremplin à de nouveaux monopoles. La technologie rebat ses cartes, mais la partie, elle, appartient toujours à ceux qui savent vraiment lire entre les lignes — entre un projet Kiro tenu secret et une pomme qui refuse de lâcher ses pépins, l’ère de la responsabilité liquide est en marche. Tant que chaque bug trouvera un “responsable_ultime_ai.js”, la boucle restera bouclée — ou, pour citer la philosophie DevOps : “it works on my machine”.

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